En France, le luxe est une affaire qui marche ! Sur un marché mondial en pleine forme, les géants du luxe français affichent des résultats record en 2022. LVMH, Hermès ou Kering tiennent le haut du pavé sur ce marché florissant qui devrait poursuivre son ascension.

L'industrie du luxe, un fleuron français-iStock-LewisTsePuiLung
Un bilan record pour l'industrie mondiale du luxe
En 2022, l'industrie mondiale des produits de luxe a eu le vent en poupe. En fonction des résultats du quatrième trimestre (pas encore connus), les revenus pourraient en effet atteindre la bagatelle de 1 400 milliards d'euros, ce qui représente une hausse de 13 % par rapport à l'année précédente. Au niveau mondial, le nombre de clients a augmenté fortement au cours de ces dernières années, passant de 330 millions en 2013-2014 à 400 millions à ce jour, et pourrait monter jusqu'à 500 millions d'ici à 2030. Selon une étude, cette croissance spectaculaire a profité à 95 % des marques de luxe. Elle concerne essentiellement les États-Unis, mais également le marché européen, boosté par la relance du tourisme. En revanche, le marché chinois peine à se déployer, en raison de la politique anti-Covid du pays. Selon les prévisions, la croissance internationale devrait se poursuivre au cours des années qui viennent malgré les difficultés économiques, mais plus lentement. Compte tenu des incertitudes autour du comportement à venir des marchés chinois et américain, il est difficile d'avancer des chiffres, mais la hausse pourrait être de l'ordre de 5 à 7 % d'ici à 2030, soit un doublement entre 2020 et 2030.
Le marché français en pleine expansion
La réputation de la France en matière de produits de luxe n'est plus à faire. Avec ses 130 enseignes parmi les 270 marques de luxe mondiales, le marché français brille sur la scène internationale dans 14 domaines d'excellence (cuir, haute couture, mode, joaillerie, maroquinerie, etc.). De fait, Hermès, LVMH ou Kering, devenus des leaders mondiaux, ne connaissent pas la crise. LVMH, le plus grand groupe au monde (qui regroupe notamment Vuitton, Dior et Sephora) a comptabilisé 19,75 milliards d'euros de vente entre juillet et septembre 2022 (soit une augmentation de 19 % par rapport à la même période en 2021). Les autres géants font encore mieux avec + 32,5 % pour Hermès (3,14 milliards d'euros de vente) et + 23 % pour Kering (5 milliards d'euros). La bonne santé du marché français s'explique par ses performances dans la vente à l'international, mais aussi par le fait que ses outils de production sont restés en France, sur des territoires éloignés des centres urbains, qui disposent d'un savoir-faire ancien, d'une main-d’œuvre locale déjà formée et dont les salaires sont moins élevés que dans les grandes villes, et d'une chaîne de production préexistante qu'il ne reste qu'à optimiser. Ces choix opérationnels, à des années-lumière des stratégies de marketing et de logistique du moment, engendrent une redoutable efficience technique et économique, tout en préservant l'emploi dans des zones rurales. C'est le cas pour la porcelaine, le cristal, mais surtout le cuir, fleuron de l'industrie du luxe. La maroquinerie a engendré, entre 2015 et 2020, l'ouverture de 10 sites et la création de 2 200 emplois. Dans le secteur spécifique de la confection de chaussures, la région Auvergne-Rhône-Alpes, territoire historique en matière d'élevage et de tannerie, a été particulièrement porteuse d'emplois grâce à ses ressources, à son expertise et à son professionnalisme qui contribuent à valoriser avec brio le "made in France".
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