La taxe foncière grève le budget des propriétaires-iStock-Evkaz.jpg
Qu'est-ce que la taxe foncière ?
Cette taxe locale, qui varie d'une ville à l'autre, concerne tous les biens immobiliers (maisons, appartements, terrains, locaux professionnels…). Selon la DGFiP (Direction générale des finances publiques), l'impôt foncier a concerné 33 millions de propriétaires immobiliers en 2023 et rapporté 50,8 milliards d'euros à l'administration fiscale. Son calcul est à double niveau. La base de l'impôt repose sur la valeur locative cadastrale, revalorisée chaque année en fonction de l'inflation, ou plus précisément selon l'IPCH (hausse de l'indice des prix à la consommation harmonisée). En 2024, ce réajustement engendre une hausse de 3,9 % (au lieu de 7 % en 2023). En plus de cette augmentation automatique s'ajoutent les hausses décidées par les municipalités, qui ont toute liberté pour moduler le montant de la taxe sur leurs communes. Pour prendre l'exemple de la ville de Paris, la taxe foncière reste stable en 2024, mais une hausse considérable de 52 % avait été appliquée en 2023, l'impôt étant passé de 770 € à plus de 1 200 €.
Une hausse constante de la taxe foncière
D'après une étude de Meilleurtaux, courtier expert en crédit, la charge financière de la taxe foncière sur les 20 plus grandes villes françaises est de plus en plus lourde pour le budget des ménages propriétaires. En 2023, cet impôt local a représenté en moyenne 113 € par mois dans ces villes, contre 105 € en 2022, soit une augmentation de 8 % par an. Si l'on rapporte cette charge aux mensualités d'emprunt pour l'achat d'un bien, la taxe foncière peut représenter 2 mensualités sur certaines villes moins chères à l'achat, ce qui est le cas pour Saint-Étienne. Pour Nîmes ou Perpignan, elle représente 1,8 mensualité (1,7 pour Le Havre et Mulhouse ; 1,6 pour Limoges et Le Mans). A contrario, la taxe foncière est moins perceptible sur le budget des propriétaires qui ont investi dans des zones où le prix de l'immobilier est élevé. À Paris par exemple, la taxe ne représente que 0,3 mensualité, malgré sa forte augmentation en 2023. Cette hausse récurrente reste cependant à relativiser, car la suppression de la taxe d'habitation pour les résidences principales a permis malgré tout une baisse globale de la fiscalité immobilière, sauf pour les propriétaires de plusieurs biens, qui continuent à régler la taxe d’habitation pour leurs résidences secondaires.
Comment la payer ?
Cette charge est donc à prendre en compte par les propriétaires potentiels, qui doivent l'anticiper et l'intégrer dans leurs futures dépenses. Pour les contribuables non mensualisés, l'avis d'imposition est disponible depuis le 28 août. Les contribuables mensualisés pourront le consulter à partir du 20 septembre, et les prélèvements commenceront le 15 janvier 2025. Le paiement par chèque doit être effectué avant le 15 octobre et les paiements dématérialisés sont possibles jusqu'au 20 octobre. Une majoration de 10 % est appliquée en cas de retard ou de dépassement de la date limite de paiement.
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