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Le 25 mars est la journée mondiale de la procrastination
information fournie par Boursorama avec LabSense 13/02/2017 à 14:45

Et si on remettait ça au lendemain ? C'est à cette question qu'invite cette 8ème journée de la procrastination. Initiée en 2010 par un éditeur français, cette journée est l'occasion de ne rien faire, de confier à d'autres, ou à plus tard, ces tâches qui empoisonnent notre quotidien. Décrite souvent comme une mauvaise habitude, la procrastination ne manque pourtant pas de supporters, ni d'intérêt.

remettre à plus tard ...et pourquoi pas !

remettre à plus tard ...et pourquoi pas !

Demain c'est bien aussi

L'idée est née dans une petite maison d'édition parisienne un jour de 2010. David d'Equainville, fondateur d'Anabet, édite un livre allemand consacré au sujet. Vendu à 30 000 exemplaires outre-Rhin, le livre (Demain c'est bien aussi) "aborde la procrastination d'un point de vue positif" et "nous montre comment adapter le monde extérieur à nos capacités d'organisation limitées" explique M. d'Equainville. Fervent adepte de la pratique qu'il décrit comme "une défense immunitaire face à une société extrêmement rude, un moyen positif de se défendre des assauts du monde contemporain", l'éditeur lance un site internet et une journée mondiale !
Depuis, il propose que la journée du 25 mars soit "tout sauf un mot d'ordre" mais plutôt l'occasion "d'appuyer sur la touche pause, un temps de mise à distance, de réflexion". Il reprendra cet adage dans son manifeste du 25 mars contre l'hyper-urgence, en 2014, aux éditions François Bourin.
La pratique prête, en tous cas, à polémiques. Kathrin Passig et Sascha Lobo, les auteurs allemands de Demain c'est bien aussi, avancent qu'à ce jour "les chercheurs ne sont pas tombés d'accord sur les origines de la procrastination". Elle est souvent perçue comme "une mauvaise habitude" ou préfigure d'une "peur de l'échec".

Pausitiver

Comme François Weyergans dans son Goncourt Trois jours chez ma mère..., la procrastination est un sujet dont les auteurs se sont régulièrement saisi. Alphonse Allais l'avait résumé à sa manière dans cette maxime : "Pourquoi remettre à demain ce qu'on peut faire après-demain ?"
En 2014, le philosophe et universitaire américain John Perry y ajoutait même de la noblesse dans un essai intitulé La procrastination : l'art de reporter au lendemain. Dans son livre, l'auteur, grand procrastinateur lui-même, invite à assumer sa procrastination, mais à en être conscient et l'utiliser intelligemment. C'est ce qu'il appelle "la procrastination structurée".
Synonyme de paresse ou de perfectionnisme à outrance, la procrastination est en effet souvent mal vécue. Pourtant, le procrastinateur, en reportant certaines tâches, ne fait pas "rien". Il réalise bien souvent d'autres tâches tout aussi utiles et finit par celles qu'il avait remis à plus tard. Il peut même être plus productif en mettant de côté les tâches qui lui prendraient trop de temps ou d'énergie. Par ailleurs, le fait de retarder une action a généralement une incidence minime. Comme le souligne l'écrivaine Sylvaine Garderet, "un nombre considérable de problèmes se règlent seuls lorsque l'on ne s'en occupe pas". La procrastination permet également d'avoir les idées plus claires en sortant un peu "la tête du guidon".
Profitez-en donc ce 25 mars pour remettre à demain. Et comme le lendemain est un dimanche cette année, on en reparle lundi !

Trucs et astuces

Selon Passig et Lobo, "les activités de procrastination occupent environ un tiers du temps de veille quotidien des étudiants". Plus généralement, 20 à 30% de la population globale serait "lourdement procrastinatrice".

3 commentaires

  • 13 février 17:20

    Journée mondiale ... en effet, surement des millards d'êtres humains en quête de quoi vivre ou de quietude, aux vies abimées par les privations et les conflits, vont se sentir apaisés par cette journée. Et en plus c'est dans la rubrique Bourso pratique. Encore de l'info bisounours-prête-à-digérer-tout-va-bien.


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