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Le gouvernement supprime la redevance télé
information fournie par Boursorama avec LabSense 02/06/2022 à 08:30

Promesse d'Emmanuel Macron durant sa campagne électorale, le gouvernement a indiqué la suppression de la redevance télé dès 2022. Une économie pour les foyers français équipés d'un téléviseur, mais qui inquiète fortement l'audiovisuel public sur la question de son financement et de son indépendance.

Le gouvernement supprime la redevance télé / iStock-michal-rojek

Le gouvernement supprime la redevance télé / iStock-michal-rojek

Qu'est-ce que la redevance télé ?

La redevance télé, ou redevance audiovisuelle est une taxe annuelle fixée à 138 euros en France métropolitaine et à 88 euros en Outre-mer. Cette taxe qui concerne actuellement 23 millions de foyers sert à financer l'audiovisuel public. Créée en 1933, elle revenait à l'époque aux postes de radio. Aujourd'hui elle finance les chaînes publiques dont France Télévisions, Radio France, Arte, France Médias Monde (France 24 et RFI), TV5 Monde et l'Institut national de l'audiovisuel (Ina). En contrepartie, les chaînes s'engagent à ne pas diffuser de publicité en soirée, et dans les programmes pour enfants. Cette taxe rapporte environ 3 milliards d'euros, redistribués aux médias publics.

La suppression de la taxe

Pendant sa campagne électorale, Emmanuel Macron avait promis de supprimer cette taxe en cas de réélection. Une décision dans la suite logique de la suppression de la taxe d'habitation, effectuée durant son premier mandat. Historiquement, les deux impôts étaient collectés au même moment. Cette suppression a pour but de favoriser le pouvoir d'achat des Français, fortement diminué depuis la crise inflationniste, notamment liée à la guerre en Ukraine. La suppression de la redevance télé s'inscrit dans un nouveau projet de loi de finances rectificative (PLFR). Le gouvernement présentera ce projet de loi après les élections législatives. « Dans le cadre de la campagne présidentielle, le PR a pris un certain nombre d'engagements sur la question du pouvoir d'achat. Un PLFR sera présenté pour traduire ces engagements dans le quotidien des Français » avait indiqué Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.

L'inquiétude de l'audiovisuel public

Si les foyers sont soulagés de faire une économie, l'audiovisuel public voit d'un mauvais œil la suppression de cette taxe. « Soit l'État continue de financer l'audiovisuel public et mobilise de l'argent public, donc celui du contribuable. Soit il ne compense pas la fin de la redevance et réduit donc les moyens de l'audiovisuel public », ont indiqué les sociétés des journalistes (SDJ) de France 2, France 3 et franceinfo.fr. Pourtant Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances avait tenté de rassurer en indiquant que le financement de l'audiovisuel public sera assuré « dans le respect de l'objectif à valeur constitutionnelle de pluralisme et d'indépendance des médias ». Car en plus de craindre une perte de financement, les médias publics craignent une perte de leur indépendance. En dépendant directement du gouvernement, l'audiovisuel public craint de ne plus pouvoir enquêter sur les pouvoirs publics et tenir son rôle d'information. Le nouveau mécanisme de financement n'a pas encore été communiqué. C'est le premier chantier auquel va devoir s'atteler Rima Abdul Malak, la nouvelle ministre de la Culture, après étude du compte rendu de l'audit effectué par l'Inspection général des finances (IGF) et de l'Inspection générale des affaires culturelles (Igac).

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