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Les raisons des difficultés de recrutement
information fournie par Boursorama avec LabSense 23/07/2022 à 06:30

Selon deux études récentes, les difficultés actuelles de recrutement seraient dues essentiellement aux conditions de travail peu attractives et à une mauvaise organisation au sein de l'entreprise.

Les raisons des difficultés de recrutement - iStock.com / antonioguillem

Les raisons des difficultés de recrutement - iStock.com / antonioguillem

Une pénurie de main-d'oeuvre généralisée

Nombreux sont les chefs d'entreprise qui cherchent en vain à recruter. Cette difficulté chronique touche tous les secteurs, mais plus particulièrement la métallurgie, la santé, l'action sociale, l'hébergement-restauration, l'industrie alimentaire et les secteurs liés à l'énergie. Les employeurs, qui seraient 71 % à avoir été confrontés au problème au cours des douze mois précédant l'enquête, expliquent ce blocage par le nombre insuffisant de candidats ou/et à l'inadéquation entre l'offre et la demande. Même si ces freins sont incontestables, les résultats de deux études publiées récemment vont sans doute les obliger à élargir leur angle de vue. La Dares, organisme officiel chargé des statistiques relatives au marché du travail, et France Stratégie, institution de réflexion autonome rattachée à Matignon, sont allées plus loin dans le décryptage de cette problématique récurrente. Leurs conclusions se rejoignent et se complètent.

Les conditions de travail sur le banc des accusés

L'essentiel du problème serait dû à l'entreprise elle-même et aux conditions de travail qu'elle propose. Les études ont conclu que les facteurs directement mesurables, tels que la taille, le secteur d'activité, les caractéristiques et la localisation de l'entreprise, ainsi que les formes de contrats ou le salaire, ne représentent que 14 % des difficultés. Parmi ces facteurs, le profil du métier est l'élément dominant. Les réponses sont donc plutôt à chercher du côté des facteurs non observables liés à l'activité interne de l'entreprise. Le résultat des enquêtes cible en premier lieu la gestion des ressources humaines, les méthodes de management, la réputation de l'employeur et les conditions de travail. Les contraintes physiques rebutent en effet de plus en plus les actifs. Charges lourdes, travail répétitif, bruit, matières dangereuses, horaires décalés ou imprévisibles, travail dans l'urgence, font partie des difficultés les plus citées. Les salariés déplorent également le fait de ne pas pouvoir réaliser un travail qualitatif. Cette frustration se heurte à la quête de sens qui prend de plus en plus de place dans les attentes des travailleurs. Les postes aux salaires peu attractifs ont également du mal à trouver le candidat motivé. La pénurie est également entretenue, de façon mécanique, par la dynamique géographique du marché du travail. Dans les zones où le taux de chômage est plus marqué, l'employabilité des salariés est forte. Leur marge de manœuvre est donc plus importante, ce qui accentue les difficultés de recrutement. Ce n'est plus l'entreprise qui se retrouve en position de force, mais le salarié.

Des pistes pour fluidifier le marché

France Stratégie préconise des actions spécifiques sur les métiers dont le recrutement est en tension, afin d'augmenter le nombre de personnes compétentes sur le marché. Il semble également important d'améliorer la qualité du management, en encourageant les échanges personnalisés avec le chef d'entreprise, et de proposer des conditions de travail plus attractives. Le plan lancé en septembre 2021 par le gouvernement Castex pour s'attaquer à la pénurie de main d'œuvre reste plus que jamais d'actualité. Des moyens supplémentaires pour adapter le niveau de qualification des actifs et des chômeurs par des actions de formation avaient été mis en place à cette période pour réduire les difficultés de recrutement. Pôle emploi s'était engagé pour sa part à rappeler les entreprises dont l'offre n'avait pas trouvé preneur au bout de 30 jours, mais la crise sanitaire avait quelque peu freiné cette initiative.

10 commentaires

  • 24 juillet 18:34

    C'est ce que je dis, ils préfèrent vivre du travail des autres que de s'assumer et devenir des adultes..... parasite c'est un beau métier surtout qd l'Etat spolié le travailleur. C'est l'ineptocratie mais demain sera plus dur pour leurs enfants mais ça ne les concerne pas du moment qu'ils touchent la caf


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