Quelques centimes, parfois une ou plusieurs dizaines d’euros, des bons d’achat des cartes cadeaux... C’est ce à quoi peuvent prétendre les « nouveaux ouvriers du net » contre des taches effectuées sur des plateformes numériques. Peu de qualifications sont en général requises pour devenir un « click-worker », « micro-worker » ; et autres « rapidworker » ou « Teemworker » ! Coup de projecteur sur ces activités qui, si elles ne sont pas vraiment nouvelles, ont subit un coup de booster, à la faveur de la crise sanitaire et des confinements...

Micro-travail, micro-tâches, point sur une activité en plein essor via les plateformes numériques / iStock-anyaberkut
Micro-travail... Quels types de missions ?
Par nature, toutes les micro-tâches sont effectuées en télétravail, pour le compte de clients finaux dont l’intervenant connait rarement le nom. Les missions sont accessibles partout dans le monde, pour quiconque est équipé d’un ordinateur d’une connexion internet, et d’un peu de temps disponible. Voici l’essentiel de ce qui est proposé : Répondre à des enquêtes, Rechercher de l’information sur Internet, Effectuer des traductions, Saisir des données, Effectuer de la rédaction de textes ou des transcriptions d’enregistrements, Rédiger et poster des avis, Partager des informations sur les réseaux sociaux, Décrire ou lire à voix haute ce qui apparait sur l’écran de l’ordinateur, Evaluer toutes sortes d’éléments en ligne : des traductions, des sites Internet, etc.
Micro-jobs : combien et comment sont-ils payés ?
Beaucoup des plateformes véhiculant ces petites missions en ligne sont américaines et proposent donc un paiement en US dollars. Les rémunérations démarrant à partir de quelques cents, la plupart des plateformes ne débloquent les paiements que lorsqu’un certain seuil est atteint (5, 10, 15, 20 dollars selon les plateformes...) Les versements se font le plus souvent via des solutions de paiement en ligne, du type, PayPal, Skrill, Coinbase, Transpay, ONTO, Payoneer, ou encore AirTM. La plateforme Amazon Mechanical Turk lancée en 2005 par le célèbre site marchand éponyme, propose des milliers de petits jobs en ligne. La rémunération, au début est versée sous forme de cartes cadeaux Amazon, puis, quand les gains deviennent plus conséquents, ils sont réglés par virements bancaires.
Micro-tâches... Peut-on en vivre ?
La plupart du temps, ces missions - qui sont remplies à 55% par des femmes - sont plutôt un moyen d’arrondir les fins de mois. Le taux de rémunération est extrêmement faible, de sorte que pour atteindre une somme qui dépasse les 100 euros mensuels, il faut effectuer une quantité importante de tâches, mais surtout... Travailler très vite ! une étude réalisée par DiPLab en mai 2019 nous apprenait que 266 000 Français avaient fait le choix du micro-travail... Mais uniquement de manière occasionnelle, afin de se constituer de petits compléments de revenus. L’espérance de gains ne permet en effet pas d’assurer un salaire décent, du moins dans les pays occidentaux. Ces plateformes étant mondiales, elles peuvent en revanche assurer des revenus un peu plus « décents » dans certains pays ou le coût de la vie est inférieur.
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