Alors que le Black Friday, la journée de soldes importée des États-Unis, bat son plein, plusieurs banques françaises ont monté des opérations spéciales. Objectif : vendre des prêts à la consommation.
Les banques françaises veulent aussi participer au Black Friday qui bat son plein ce vendredi. Ou plutôt faire participer leurs clients ou des consommateurs en manque de liquidités. Ainsi, le Crédit Agricole ou la Caisse d'Épargne proposent à cette occasion des crédits à la consommation à de faibles taux.
La Caisse d'Épargne Loire Drôme Ardèche a même mis en place une page internet spéciale pour permettre aux internautes de faire des simulations de crédits. Au maximum, il est possible d'emprunter 10.000€ sur une durée maximale de 10 ans à un taux fixe annuel de 1,90%. De manière similaire, le Crédit Agricole du Centre-Est propose «un prêt à consommer» à un taux fixe annuel de 0,99%. «Pendant ce Black Friday, il y a beaucoup de communications par les banques, mais finalement peu d'offres transparentes comme celle du Crédit Agricole», note Serge Maitre, le Président de l'Association Française des Usagers des Banques. Et d'ajouter: «Proposer un taux de 0,99%, c'est la preuve implicite que les taux habituels des crédits à la consommation ( NDLR : autour de 6%) sont trop élevés.»
Pousser à la consommation
Les banques espèrent bien profiter de l'engouement pour cette journée car selon une étude CSA pour Amazon, cette année, 52% des Français envisagent de participer à l'événement. Conséquence, les institutions bancaires sont aussi accusées sur les réseaux sociaux de pousser à la consommation.
Une critique que partage sans doute le patron de la Camif, Emery Jacquillat qui a décidé tout bonnement de boycotter le Black Friday en fermant le site internet de son entreprise, ce vendredi, pour protester contre la surconsommation.
À l'AFUB, Serge Maitre rappelle «qu'on contracte un crédit que si l'on en a vraiment besoin. Il ne faut pas s'engager comme une luciole attirée par la lumière, car un crédit obère forcément sur le budget.» Toutefois, les professionnels ont l'obligation légale par la loi Lagarde du 1er juillet 2010, même pour un crédit à la consommation, de vérifier la solvabilité de l'emprunteur. «Un vrai garde-fou», selon Serge Maitre.
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