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Présidentielle 2022: Zemmour veut exonérer les jeunes acheteurs immobiliers de frais de notaire
information fournie par Le Figaro 10/12/2021 à 12:10

Le candidat à l’élection présidentielle vise les primo-accédants qui veulent acheter un logement au prix maximal de 250.000 euros.

« Si vous êtes élu président, que comptez-vous faire pour aider les jeunes les plus précaires? » Interrogé sur France 2 jeudi soir par un jeune homme de 20 ans, Éric Zemmour a dégainé une proposition plutôt inattendue. « Je propose d’exonérer de frais de notaire les primo-accédants qui achètent un appartement jusqu’à 250.000 euros », a annoncé le candidat à l’élection présidentielle de 2022. Une proposition qui n’a pas manqué de faire réagir la classe politique (voir les tweets ci-dessous).

Dans un premier temps, l’essayiste a fait cette proposition pour les jeunes de moins de 25 ans avant de l’élargir à tous les primo-accédants. Ces premiers acquéreurs sont en effet âgés en moyenne de 30 à 40 ans. Malgré leurs revenus souvent plus élevés que leurs cadets, ils peuvent aussi avoir besoin d’un coup de pouce familial pour accéder à la propriété.

En France, les droits de mutation, payés par l’acheteur lors de la signature de l’acte de vente, représentent entre 7 et 8% du prix pour une acquisition dans l’ancien, selon la ville où se situe le logement. Ce qui fait de la France un des pays les plus gourmands en Europe en la matière. Ce pourcentage représente entre 16.800 euros et 19.200 euros pour un logement de 240.000 euros (prix moyen d’un logement - maison ou appartement - en France, NDLR).

À noter que ce montant n’est pas entièrement encaissé par les notaires. Bien au contraire. Ces derniers n’encaissent «qu’» entre 1,5 et 2,5% du prix de vente. Le reste, majoritaire, est perçu par l’État et les collectivités locales, sous forme de taxes. C’est pourquoi l’appellation «frais de notaire» peut prêter à confusion. Mais elle est rentrée dans les mœurs.

Ces droits de mutation sont loin d’être négligeables pour un jeune acquéreur. Le plus souvent, ils sont financés par un apport personnel - au moins 10% du coût du crédit, soit une vingtaine de milliers d’euros en moyenne. Mais tous, notamment les plus jeunes, n’ont pas forcément les moyens de réunir une telle somme. Avant fin 2019, les banques n’hésitaient pas à prendre en charge ce montant, surtout pour les bons dossiers (revenus et reste-à-vivre élevés, bonne capacité d’épargne...). Mais, depuis cette date, les autorités financières ont resserré les conditions d’octroi de crédit. Il n’est plus possible d’emprunter sur une durée supérieure à 25 ans et d’avoir un taux d’endettement supérieur à 35% des revenus nets mensuels. Et ces financements «à 110%» sont rarissimes et réservés aux excellents dossiers.

Sans compter la hausse des prix de l’immobilier qui alourdit le coût de l’acquisition et fait que les primo-accédants ont de plus en plus de mal à acheter un logement. Certes, l’euphorie dans les grandes métropoles a laissé place à un ralentissement mais les prix restent élevés, surtout à Paris. Pire: la frénésie a basculé du côté des villes moyennes qui ont de plus en plus la cote auprès des Français. Ce qui oblige de plus en plus d’habitants de ces communes à s’éloigner du centre-ville, faute de moyens pour y loger.

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