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Prix de l'alimentation : le gouvernement annonce une hausse d'environ 3%, une première depuis 2014
information fournie par Boursorama avec Newsgene 04/03/2022 à 10:15

Les négociations entre les industriels et les enseignes de distribution ont été tendues cette année en raison de l'inflation (illustration). (Pixabay / igorovsyannykov)

Les négociations entre les industriels et les enseignes de distribution ont été tendues cette année en raison de l'inflation (illustration). (Pixabay / igorovsyannykov)

Après 8 ans de déflation, le prix des produits alimentaires payés aux industriels va augmenter en 2022 de l'ordre de 3%, a indiqué le gouvernement ce mercredi 3 mars. Les négociations avec les distributeurs ont été particulièrement difficiles cette année en raison de la forte inflation.

Le prix des produits alimentaires payés aux industriels va augmenter de l'ordre de 3% en France en 2022 après des négociations annuelles difficiles avec les distributeurs. C'est une première depuis 2014 sous l'effet de l'inflation, a indiqué le gouvernement ce mercredi.

Ces tractations, qui fixent pour l'année le prix des produits commercialisés, se sont pour certaines achevées tôt mercredi matin, avec un taux de signature dépassant les 80% dans la plupart des enseignes, au lendemain de la clôture, indique l'AFP. Des blocages subsistent toutefois au niveau de deux grands distributeurs, que le gouvernement n'a pas souhaité nommer.

Après 8 ans de déflation

La hausse exacte n'est pas encore connue, mais le ministère de l'Agriculture confirme qu'elle sera de l'ordre de 3% après 8 ans de déflation (0,1% en 2021, 0,3% en 2020), avec des différences en fonction des filières. Pour répercuter l'inflation qui pèse sur les matières premières agricoles et les coûts industriels (énergie, emballages, transport), la principale organisation de l'agroalimentaire, l'Ania, avait réclamé une hausse des prix de vente d'environ 6%.

Le ministère de l'Agriculture a salué un « effet Egalim 2 » sur ces négociations, en référence au texte de loi adapté de justesse fin 2021 pour rétribuer correctement les producteurs face aux hausses des coûts agricoles, et corriger ainsi le manque d'efficacité de la loi Egalim 1. « Sans Egalim 2, ce serait un désastre au moment où on se parle » , avait estimé mardi le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.

Des enseignes pourraient-elles en profiter ?

Le médiateur des relations commerciales agricoles a pour sa part été saisi d'une soixantaine de dossiers d'entreprises n'étant pas parvenues à un accord, un nombre un peu plus élevé que l'an passé. En cas de rupture de contrat avec un fournisseur, « j'invite les directeurs généraux des enseignes de la grande distribution à faire connaître leur position sur les prix à appliquer en 2022 » , indique-t-il à l'AFP.

Il craint en effet que les enseignes maintiennent les mêmes prix qu'en 2021 pendant une période de préavis qui peut durer jusqu'à 12 mois, une attitude « déloyale » par rapport à celles qui ont signé des accords.

L'inflation va encore s'aggraver avec la guerre en Ukraine

L'équilibre de ces négociations commerciales, menées chaque année, est délicat : il doit permettre aux agriculteurs de vivre de leur travail, aux industriels de continuer à produire et investir, le tout sans malmener le budget des ménages.

L'accélération de l'inflation sur 2021 (+1,6%), va encore s'aggraver à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a fait s'envoler en l'espace d'une semaine les cours mondiaux des céréales et oléagineux à des niveaux historiquement élevés. Les deux pays représentent en effet à eux seuls 30% du commerce mondial du blé.

Jean-Philippe André, président de l'Ania, a indiqué mercredi sur BFM Business qu'il anticipait « un deuxième choc de hausse de coûts » et que la hausse de ces matières premières « sera répercutée dans les prix » . « Inévitablement, on va être impactés comme les autres pays européens par la crise ukrainienne » , a-t-il insisté.

2 commentaires

  • 04 mars 16:00

    il s'agit de leclerc et carrefour


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