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Solex redémarre
information fournie par Boursorama avec LabSense 10/09/2021 à 16:30
Temps de lecture: 2 min

Le légendaire Solex, qui a fait la joie de nos aînés, reprend du service. Les marques Solex et Matra ont été reprises par Grégory Trébaol, un entrepreneur audacieux qui aime relever les défis. En associant ces groupes prestigieux à la marque Easybike, il veut s'imposer sur le marché français du vélo électrique en redonnant au Solex ses lettres de noblesse.

Solex redémarre - iStock-Lalocracio

Solex redémarre - iStock-Lalocracio

L'histoire de la « bicyclette à moteur »

Le VéloSolex, bicyclette à moteur qui a révolutionné le domaine de la mobilité à partir de 1946, a connu trente ans de gloire avant de sombrer dans l'oubli au milieu des années 1970. C'est l'un des acteurs du vélo électrique français, Mobiky-Tech, qui a racheté la marque mythique. Le design a été revu et modernisé, la motorisation s'est perfectionnée, et Solex commercialise depuis une dizaine d'années des vélos à assistance électrique. Grégory Trébaol a travaillé à consolider la marque Solex et a su négocier avec le groupe Lagardère la récupération des actifs de Matra, qui a apporté ses précieuses compétences technologiques et innovantes dans le secteur des véhicules électriques légers. L'entreprise, associant les trois marques Easybike, Solex et Matra, s'est installée à Saint-Lô, en Normandie, sur un site industriel de 4 000 m2.

La création d'Easybike : le pari d'un entrepreneur zélé

Grégory Trébaol a une personnalité aux multiples atouts et de nombreuses cordes à son arc : deux ans et demi passés aux États-Unis à l'adolescence, une première expérience très formatrice au sein d'une start-up, une passion pour l'entreprise et une volonté à toute épreuve de concevoir des projets. Il est taillé sur mesure pour l'aventure entrepreneuriale et les turbulences qu'elle occasionne. Le projet d'Easybike, créé en 2005, est donc pour lui un formidable terrain de jeu. Avec ce qu'il considère comme une grande famille, il a créé une dynamique de groupe basée sur la confiance pour se lancer dans un pari ambitieux :  conquérir et révolutionner le marché du vélo à assistance électrique. Convaincu du concept porteur du « made in France », il rêvait de faire revivre le Solex, symbole d'une époque et d'un art de vivre. La marque était alors gérée par le groupe Fiat, avec qui il a longuement négocié avant de conclure un partenariat.

Un redressement judiciaire : l'opportunité d'un nouveau souffle

Mais l'épopée d'Easybike n'a pas été un long fleuve tranquille. Des investissements surévalués ont abouti, en 2019, à un redressement judiciaire. C'était sans compter sur le dynamisme du groupe normand et la ténacité de Grégory Trébaol : un accord a été trouvé avec les créanciers et la situation financière a pu être redressée. La belle aventure a donc pu redémarrer, portée par l'enthousiasme et la motivation à toute épreuve de son fondateur. Il a préféré considérer cette étape comme une opportunité à saisir pour construire de nouvelles bases plutôt que comme un échec. L'étape a été difficile et la procédure rigoureuse, mais il a su relever le défi et prouver la fiabilité de son projet en apportant les mesures correctives nécessaires. L'effectif et le chiffre d'affaires de la société ont été doublés, et « Intemporel », le dernier-né de la marque, a commencé à être commercialisé au premier trimestre 2021. Le rêve de Grégory Tréabol ? Devenir le leader du vélo à assistance électrique en France, voire en Europe. Le concept de la mobilité électrique est, selon lui, un enjeu environnemental majeur pour les décennies à venir et ce chantier colossal n'en est qu'à ses débuts...