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Trop d’urine dans les piscines publiques, selon une étude
information fournie par Boursorama avec LabSense 13/03/2017 à 22:55

En 2012, un sondage anonyme mené aux États-Unis avait révélé que 19 % des sondés avouaient s’être déjà soulagés à la piscine. Selon une récente étude canadienne publiée dans « Environmental Science and Technology Letters » de l’American Chemical Society journal, la quantité d’urine dans les eaux municipales est trop importante et peut être nocive à long terme.

Trop d’urine dans les piscines publiques, selon uneétude

Trop d’urine dans les piscines publiques, selon uneétude

100% des piscines sont touchées

La présence d’urine a été décelée dans l’eau des 31 piscines publiques canadiennes que l’équipe de la chercheuse Lindsay Blackstock de l’université d’Alberta a analysée sur trois semaines. Ainsi, une piscine de taille moyenne (environ 830 000 litres soit le tiers d’une piscine olympique) contiendrait 75 litres de ce liquide organique. Et 30 litres dans un petit bassin. C’est en mesurant la quantité d’acésulfame potassium présent dans l’eau que la quantité d’urine a pu être mise en évidence. Cet édulcorant, aussi nommé Ace-K ou E950 et largement consommé outre-Atlantique, n’est pas assimilé par l’organisme et se retrouve à 99% dans les urines. Dans les 250 prélèvements effectués, les concentrations d’Ace-K variaient de 30 à 7110 ng/l (nanogramme/litre). Toutefois, ramenées au volume total de l’eau de baignade, ces quantités ne représentent que 0,01% et ne s’avèrent pas nocives en cas d’ingestion. On pourrait croire alors que c’est le pipi d’ange de nos chères têtes blondes qui est en partie responsable de cette pollution mais l’étude a également révélé que c’est dans l’eau des jacuzzis que se retrouvait le plus d’urine. Le spa d’un hôtel contenait ainsi trois fois plus de l’additif alimentaire que dans la pire des piscines.

Des substances irritantes

Cependant, la présence d’urine dans une piscine peut avoir des conséquences sur la santé. C’est de la réaction chimique provoquée par le contact entre le chlore utilisé pour désinfecter l’eau et les déchets de matières organiques répandues par les baigneurs que provient le danger. Quand urine, peaux mortes, cheveux, salive et sueur se mélangent au chlore, cela provoque le développement de chloramines dans l’air. Ce sont ces composés chimiques très volatils qui diffusent cette odeur de chlore si caractéristique des piscines. Leurs effets peuvent être néfastes pour l’organisme, surtout en cas d’exposition prolongée. On a pu observer des irritations des voies respiratoires provoquant bronchites chroniques, toux et surtout asthme, troubles oculaires et irritations des yeux, allergies et autres irritations cutanées. Ce mélange explosif peut aussi entraîner des troubles cardiaques et des problèmes au niveau du système nerveux. Certaines études révèlent également que les chloramines sont des substances pouvant être cancérigènes avec des risques de cancers de la vessie. En février 2003, l’exposition aux chloramines causant asthme et rhinites dont sont victimes les maîtres-nageurs et les agents d’entretien des piscines a été ajoutée au tableau des maladies professionnelles.

Trucs et astuces

Pour limiter les effets nocifs de ces amines chlorés, quelques règles d’hygiènes sont donc à respecter. Avant de rentrer dans l’eau, il faut penser à aller aux toilettes et prendre une douche savonnée afin d’éliminer peaux mortes et transpiration. Il est aussi recommandé de diminuer le nombre de visites à la piscine en cas de maladie respiratoire comme l’asthme.

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