
crédit photo : kan_chana/Shutterstock / kan_chana
Une obligation est émise par un Etat ou une entreprise. En l'achetant, l'investisseur prête à cet émetteur pour recevoir, en contrepartie, un intérêt versé régulièrement sous forme de coupon.
Une obligation est émise par un État ou une entreprise. En l'achetant, l'investisseur prête à cet émetteur pour recevoir, en contrepartie, un intérêt versé régulièrement sous forme de coupon.
Une obligation est une reconnaissance de dette. Une obligation est une fraction d'un emprunt émis par un État ou une entreprise. Elle représente une reconnaissance de dette de l'émetteur envers celui qui la détient. Elle a donc une durée de vie limitée, équivalente à celle de l'emprunt. Elle sera intégralement remboursée à sa date de maturité ou d'échéance.
Le détenteur d'une obligation reçoit un intérêt régulier en échange du capital prêté. Cet intérêt est versé sous forme de coupon trimestriel, semestriel ou annuel.
Quel rôle jouent les obligations dans une allocation d'actifs ?
Les obligations occupent une place importante dans une allocation d'actifs équilibrée. Elles sont souvent perçues comme des placements plus stables que les actions, avec des revenus prévisibles et un risque de perte en capital limité si elles sont conservées jusqu'à l'échéance. Elles peuvent ainsi jouer un rôle de stabilisateur dans un portefeuille, notamment en période de volatilité des marchés actions.
Toutefois, ce rôle de valeur refuge n'est pas garanti. En 2024, par exemple, la forte remontée des taux d'intérêt a entraîné une baisse généralisée des cours obligataires, y compris ceux des obligations d'État. Ce phénomène, parfois qualifié de «krach obligataire», rappelle que les obligations sont sensibles à l'évolution des taux : lorsque les taux montent, les obligations déjà émises perdent de la valeur. Il est donc essentiel, avant d'investir, de tenir compte du contexte économique et du niveau des taux, ainsi que de la durée de vie des titres choisis.
Comment acheter une obligation ?
Il est possible d'acquérir une obligation lors de son émission, c'est-à-dire sur le marché primaire. Toutefois, en pratique, il est très difficile d'y souscrire. Les montants minimums souvent élevés dissuadent les particuliers. Ainsi, les investisseurs institutionnels, banques et assurances, sont les principaux souscripteurs.
Toutefois, une obligation cote sur le marché boursier jusqu'à sa date de remboursement. Il s'agit du marché secondaire. Votre intermédiaire financier (banque, courtier en ligne) peut vous permettre d'acquérir une obligation en direct sur ce marché.
Comment investir dans les obligations en tant que particulier ?
En plus de l'achat direct, vous pouvez investir dans des obligations via des fonds obligataires, accessibles dans un compte-titres, une assurance-vie ou un plan d'épargne retraite. Ces fonds regroupent plusieurs titres et permettent de diversifier les risques. Certains ETF (fonds cotés en Bourse) offrent aussi une exposition aux marchés obligataires.
Une obligation permet à son acquéreur de connaître précisément ses futurs revenus Les intérêts et le prix de remboursement sont fixés à l'avance. Seule la mauvaise santé financière de l'émetteur (l'État ou l'entreprise concerné) peut remettre en cause ces éléments.
Les mots à connaître. La valeur nominale d'une obligation est sa valeur comptable. Toutefois, cette valeur nominale n'est pas obligatoirement le prix auquel elle a été émise. Le prix d'émission peut être supérieur ou inférieur à la valeur nominale. Si les deux sont égaux, l'obligation est émise «au pair».
Le taux d'intérêt nominal ou facial est le taux appliqué à la valeur nominale pour calculer le montant des intérêts. Ainsi, une obligation d'une valeur de 100 € offrant un intérêt annuel de 2 % versé en une fois distribue un coupon de 2 €.
Le prix de remboursement est le montant reçu par l'investisseur détenteur de l'obligation à l'échéance. Il peut être supérieur au prix d'émission.
Le rendement courant d'une obligation correspond au rendement produit par le coupon rapporté au cours actuel de l'obligation. Ainsi, si une obligation verse un coupon de 2 € et que son cours ressort à 50 €, son rendement courant est de 4%.
Attendre le remboursement d'une obligation pour éviter les frais
Les intermédiaires financiers prélèvent des frais de courtage pour acheter et vendre des obligations. Cependant, si vous choisissez de conserver une obligation jusqu'à sa date de remboursement, votre capital et les intérêts vous seront versés sans frais.
À quoi faut-il faire attention ? Avant d'acheter une obligation, assurez-vous de la capacité de remboursement de l'émetteur. Vérifiez également la durée de vie de l'obligation, le type de taux (fixe ou variable), la fiscalité applicable aux intérêts, et la liquidité du titre sur le marché secondaire.