Après une séance soporifique la veille en raison de la fermeture de Wall Street, le marché parisien retombe en territoire négatif dans le sillage de New York qui s'inquiète pour la vigueur de la croissance mondiale. Le pétrole chute de pratiquement 3 %, pénalisé par les annonces du Fonds monétaire international qui a une nouvelle fois revu en baisse ses prévisions de croissance mondiale, dans le sillage de la Chine qui a dévoilé une croissance au plus bas depuis près de 30 ans en 2018.
Dans l'actualité des valeurs, les banques se retrouvent en queue de classement pénalisé par les résultats d'UBS qui a raté ses objectifs pour le quatrième trimestre et prévoit un premier trimestre difficile. La banque cite notamment «l'absence de progrès dans la résolution des tensions géopolitiques, un protectionnisme en hausse, des différends commerciaux et une volatilité accrue, qui ont pesé sur le sentiment et la confiance des investisseurs au quatrième trimestre, et qui devraient affecter l'activité client au premier trimestre 2019"
BNP redonne 1,86% tandis que Société générale cède 1,61%, pénalisé par Jefferies qui abaisse son objectif de cours à 41,90 euros contre 48,75 euros.
Dans le rouge également, Valeo se distingue à cause d'une note de JPMorgan qui abaisse son objectif de cours à 36 euros contre 40 euros auparavant.
En tête du SBF 120, la publication de Soitec est saluée par les marchés. Le spécialiste des matériaux semi-conducteurs a dévoilé un chiffre d`affaires consolidé de 116,8 millions d`euros sur la période, en hausse de 53,7% par rapport au troisième trimestre 2017-2018. Fort de ces bons résultats, le groupe revoit à la hausse ses perspectives de croissance de chiffre d'affaires pour l'exercice 2018-2019 et prévoit une croissance supérieure à 35% à périmètre et taux de change constants, ainsi qu'une marge d'Ebitda de l'activité Électronique de l'ordre de 30%.
A la hausse Air France reprend de l'altitude soutenu par Morgan Stanley qui relève sa recommandation à "surpondérer" contre "pondération en ligne" avec un objectif de cours de 12 euros. Dans une note sectorielle, l'analyste explique privilégier les compagnies aériennes en mesure de réaliser des économies dans un contexte macroéconomique incertain.
Pernod Ricard se hisse également dans le vert, dopé par son comparable Rémy Cointreau qui a dévoilé des résultats rassurants.