Alors que les marchés continuent de prendre le pouls d'une économie mondiale lourdement mise à mal par la crise sanitaire, la perspective d'un déconfinement à l'horizon permet aux marchés de démarrer la semaine avec optimisme.
La tendance haussière du jour est également soutenue par les annonces de la Banque du Japon qui a éliminé tous ses plafonds de rachats d'actifs obligataires.
L'indice phare parisien progresse de 2,55% et repasse le cap des 4500 points, vers les 4505 points.
Du côté des valeurs, Renault grimpe de presque 10% alors que l'Etat envisage de garantir un prêt bancaire d'environ 5 milliards d'euros pour aider le constructeur automobile. L'annonce profite à toutes les valeurs liées au secteur. Michelin gagne 6,65%. Sur le SBF 120, Valeo grimpe de 7,37%.
En parlant de soutien, l'Etat a annoncé vendredi une enveloppe de 7 milliards d'euros pour sauver Air France. Pas nécessairement convaincant : le titre ne prend que 0,85%.
Les valeurs bancaires repartent à la hausse portées par des prévisions de résultats de Deutsche Bank au premier trimestre meilleurs que prévu. BNP Paribas + 5,67%, Société Générale + 5,05% et Crédit Agricole + 4,52%.
Airbus est de son côté lanterne rouge de l'indice -2,43%. Alors que le géant aéronautique doit publier ses résultats du premier trimestre mercredi, un document interne laisse entendre que la crise a eu des effets bien plus violents qu'attendus. Selon l'agence Reuters, dans une lettre adressée au personnel vendredi, l'avionneur aurait demandé à ses 135000 employés de se préparer à des réductions d'emplois plus importantes qu'annoncées. Depuis le début de l'année, le titre Airbus a perdu plus de 60% de sa valeur en Bourse.
Sur le SBF 120, c'est ALD et Elis qui affichent les plus fortes hausses gagnant respectivement 12,16% et 10,18%. GTT affiche de son côté la plus forte baisse -3,77%.
Outre-atlantique, plusieurs Etats se préparent au redémarrage de leur activité au moins partiellement. Cette perspective permet à Wall Street un démarrage dans le vert même si la nouvelle baisse des prix du pétrole liée à la crainte d'une saturation des capacités de stockage aux Etats-Unis crispe les investisseurs. Après le krach la semaine dernière sur le contrat pour mai, c'est au tour du contrat à terme sur le WTI pour livraison en juin de perdre presque 30%.