Budget : le Sénat promet "plusieurs milliards d'économies" et de "mettre fin à la dérive dépensière"
information fournie par Boursorama avec Media Services 14/11/2024 à 08:51

( AFP / THOMAS SAMSON )

Le rapporteur général du Budget au Sénat, Jean-François Husson (LR) a promis de "s'attacher à conserver la cohérence du texte" initial, qui ambitionne 60 milliards d'économies et un déficit ramené à 5% du PIB en 2025.

"Cet état d'urgence budgétaire nous impose un redressement massif et tout à fait inédit de nos comptes publics". Le rapporteur général du Budget au Sénat, Jean-François Husson (LR), a promis mercredi 13 novembre "plusieurs milliards d'économies" face à cette situation, tout en assurant que la chambre haute, soutien du gouvernement, tentera de conserver la "cohérence" du projet initial de Michel Barnier.

La commission des Finances du Sénat a examiné mercredi matin le volet "recettes" du budget de l'Etat, tout juste rejeté par l'Assemblée nationale. Les débats démarreront dans l'hémicycle à partir du 25 novembre (et dès le 18 pour le budget de la Sécurité sociale). Loin de la "frénésie fiscale portée notamment par le Nouveau Front populaire" à l'Assemblée, le sénateur qui pilote l'examen du budget au Sénat, a promis de "s'attacher à conserver la cohérence du texte" initial, qui ambitionne 60 milliards d'économies et un déficit ramené à 5% du PIB en 2025.

Un "budget de raison"

Dominé par une alliance LR-centristes, le Sénat dispose d'une très large majorité de soutien au gouvernement, avec près de 250 sénateurs en appui sur les 348 de l'hémicycle. Parmi les premiers dispositifs votés mercredi matin - mais qui devront à nouveau être confirmés en séance publique -, la suppression de l'augmentation de la taxe sur l'électricité, un manque à gagner de 3,4 milliards d'euros par rapport à la copie gouvernementale. "Elle sera évidemment intégralement financée", a assuré Jean-François Husson, qui promet une revue de dépenses dans les opérateurs et agences de l'Etat, plusieurs dispositifs "anti-fraude" mais également un relèvement de la taxe sur le gaz, à hauteur d'un milliard d'euros.

"Plusieurs milliards d'économies" seront également proposées sur le volet "dépenses" du budget, sur la formation des enseignants, le Service national universel (SNU) ou encore l'Aide médicale d'Etat (AME) pour les sans-papiers. "Ce budget est enfin celui qui marque la fin du quoi qu'il en coûte", a salué le rapporteur général, devant un "budget de raison" qui "trace un chemin pour mettre fin à la dérive dépensière des dernières années".