Cures thermales: la fréquentation a toujours du mal à redécoller post-Covid information fournie par Boursorama avec AFP 25/01/2024 à 08:38
Les cures thermales, dont la fréquentation avait été plombée par la pandémie de Covid, restent loin d'avoir retrouvé leur succès d'avant la crise sanitaire, a constaté jeudi l'organisation qui représente le secteur, évoquant aussi de fortes disparités entre stations.
Certes, "en 2023, le thermalisme a connu une augmentation de 5,86% par rapport à l’année précédente avec une fréquentation de 457.700 curistes", a résumé dans un communiqué le CNETh (Conseil national des établissements thermaux) à l'occasion de l'ouverture de son salon annuel, les Thermalies.
Mais "cette fréquentation reste malgré tout en baisse de 21% par rapport à 2019", souligne-t-il.
Les cures thermales sont proposées dans près d'une centaine de villes disséminées en France. Malgré le scepticisme d'une large partie du corps médical, elles promettent de soigner diverses maladies grâce aux bienfaits supposés des eaux locales, ainsi que des programmes d'exercices physiques et de kinésithérapie.
Le secteur avait pâti de la crise sanitaire du Covid, qui avait contraint les établissements à fermer puis à restreindre leurs activités.
Or, malgré un retour à la normale dans leur fonctionnement, les stations thermales n'ont pas vu leur fréquentation rebondir aussi nettement qu'attendu.
"Nous avons perdu un certain nombre de curistes qui ne sont pas revenus depuis la pandémie", a souligné auprès de l'AFP Thierry Dubois, président du CNETh.
Cette tendance générale recouvre toutefois des "écarts très importants" entre stations, selon M. Dubois, précisant que les petites villes - avec moins d'un millier de curistes par an - sont affectées en premier lieu.
Sans s'avancer sur une piste d'explication unique, M. Dubois a évoqué le contexte économique difficile.
"Fin 2022 et 2023, il y a eu une inflation très forte et nos curistes ne sont pas des gens très aisés", a-t-il observé.
Les cures thermales sont, la grande majorité du temps, remboursées aux deux tiers par la Sécurité sociale. Si les mutuelles des curistes payent généralement le reste à charge, il leur reste des frais d'hébergement et de transport.
Dans ce contexte, le secteur, politiquement soutenu par un vaste réseau d'élus locaux vu les importantes retombées économiques sur les villes concernées, reste prudent sur l'avenir.
"Est-ce que les curistes vont revenir de manière plus importante cette année ? Il est un peu trop tôt pour le dire", a conclu M. Dubois.