
( AFP / HECTOR RETAMAL )
Le premier fabricant chinois de puces SMIC a annoncé jeudi une forte hausse de son bénéfice au troisième trimestre par rapport à la même période l’année dernière, malgré une rivalité latente entre Pékin et Washington sur les technologies vitales.
Les Etats-Unis ont pris des mesures ces dernières années pour empêcher les entreprises chinoises d’accéder à leur technologie. Washington a renforcé les restrictions sur les exportations de semi-conducteurs vers la deuxième plus grande économie du monde.
Ces restrictions ont visé Semiconductor Manufacturing International Corporation (SMIC), qui est cotée à Hong Kong ainsi qu'à Shanghai, sa ville d'origine.
Pékin maintient que les mesures américaines visent injustement à préserver la suprématie des Etats-Unis dans ce secteur crucial, et a déployé des mesures dans son pays pour renforcer la capacité des entreprises chinoises à produire des puces avancées.
Le bénéfice s'est élevé à 148,8 millions de dollars, soit un bond de 58,3% par rapport à la même période l’an dernier.
Son chiffre d’affaires trimestriel a atteint près de 2,2 milliards de dollars, un record, selon un communiqué du groupe à la Bourse de Hong Kong.
Ces résultats marquent un retour en forme pour le fabricant de puces après avoir enregistré une baisse de près de 60% de ses bénéfices en glissement annuel au deuxième trimestre.
La société a affirmé qu'elle s’attendait à ce que la croissance du chiffre d’affaires soit à peu près stable au quatrième trimestre, comptant "stabiliser (sa) part de part de marché et consolider (sa) position dans l'industrie".
La Chine n’a pas les capacités nécessaires pour produire de grandes quantités de puces parmi les plus petites et les plus avancées, ce qui son économie dépendante des fournisseurs étrangers.
Malgré des progrès significatifs, alors que Pékin investit des dizaines de milliards de dollars dans le secteur, les performances techniques des plus grandes entreprises chinoises restent inférieures à celles de TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company), le mastodonte taïwanais à l'origine de plus de la moitié de la production mondiale de puces.
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