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Enquête sur l'origine supposée du Covid-19 : Merkel nie avoir dissimulé des informations sur un laboratoire de Wuhan
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/03/2025 à 13:57

Selon une enquête publiée par l'hebdomadaire Die Zeit et le quotidien Süddeutsche Zeitung, les autorités allemandes auraient gardé sous silence des conclusions de leurs services de contre-respionnage, afin d'éviter une crise diplomatique avec la Chine.

Angela Merkel et Olaf Scholz, à Berlin, le 2 décembre 2021 ( POOL / JOHN MACDOUGALL )

Angela Merkel et Olaf Scholz, à Berlin, le 2 décembre 2021 ( POOL / JOHN MACDOUGALL )

Cinq ans après la paralysie mondiale causée par la pandémie de Covid-19, l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel a nié jeudi des accusations de presse selon lesquelles elle aurait dissimulé un rapport de ses services de renseignement concluant à une probable fuite de laboratoire chinois comme origine de la pandémie de coronavirus.

"La chancelière rejette l'accusation de manière très claire", a indiqué son bureau dans un déclaration envoyée au quotidien allemand Tagesspiegel.

L'hebdomadaire Die Zeit et le quotidien Süddeutsche Zeitung ont publié une enquête affirmant que le service de contre-espionnage allemand (BND) était arrivé en 2020 à la conclusion, avec une probabilité évaluée entre 80 et 95%, qu'une fuite accidentelle dans le laboratoire de Wuhan, en Chine, avait été à l'origine de la propagation mondiale du virus.

Effet de panique

Ces révélations interviennent 5 ans après que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété une pandémie à propos du Covid-19.

Le BND avait été chargé à l'époque par la chancellerie de mener sa propre enquête. Mais d'après les journaux, le gouvernement de l'époque, conduit par Angela Merkel, puis celui du social-démocrate Olaf Scholz à partir de décembre 2021, "ont empêché que cette piste soit dévoilée" au public en verrouillant le dossier d'enquête.

Les autorités allemandes auraient craint de créer un effet de panique supplémentaire dans la population et voulu empêcher une crise diplomatique avec Pékin. L'ancienne chancelière conservatrice (2005-2021) a fait savoir jeudi également ne pouvoir se prononcer sur le détail des accusations de presse, renvoyant sur l'actuelle chancellerie qui consigne les archives gouvernementales. Le ministre allemand de la Santé au moment du pic de la pandémie, Jens Spahn, a assuré pour sa part ne rien connaître d'un rapport secret du BND.

"Je n'en ai entendu parler que par les médias", a-t-il dit sur la chaîne RTL-Allemagne . Il a toutefois rappelé que la thèse de la fuite de laboratoire était évoquée depuis déjà 5 ans et que, même si l'origine du virus avait pu être identifiée plus tôt, cela n'aurait fait "aucune différence" pour les mesures sanitaires prises à l'époque pour endiguer la pandémie.

La question de savoir si le Covid-19 s'est échappé accidentellement d'un laboratoire ou s'est propagé d'un animal à l'être humain reste débattue. Une bonne partie de la communauté scientifique penche néanmoins pour la thèse d'une transmission à l'homme via un animal intermédiaire infecté sans doute par une chauve-souris.

5 commentaires

  • 13 mars 15:28

    Les allemands sont les seuls au monde à avoir un service de contre Respionage !


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