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Gaza: frappes israéliennes après le rejet par le Hamas d'une proposition de trêve
information fournie par AFP 18/04/2025 à 15:38

Des habitants de Gaza en pleurs à l'hôpital indonésien de Beit Lahia, devant les corps de proches, tués par un bombardement israélien à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 18 avril 2025 ( AFP / BASHAR TALEB )

Des habitants de Gaza en pleurs à l'hôpital indonésien de Beit Lahia, devant les corps de proches, tués par un bombardement israélien à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 18 avril 2025 ( AFP / BASHAR TALEB )

Au moins 24 personnes sont mortes dans de nouvelles frappes israéliennes sur la bande de Gaza, a annoncé vendredi la Défense civile palestinienne, au lendemain du rejet par le Hamas d'une proposition israélienne de trêve.

Le mouvement islamiste palestinien exhorte de son côté la communauté internationale à faire pression pour qu'Israël lève son "blocus injuste" sur le territoire palestinien, où l'aide humanitaire n'entre plus depuis plus de six semaines.

Déclenchée par l'attaque du Hamas dans le sud israélien le 7 octobre 2023, la guerre a plongé la bande de Gaza dans une situation humanitaire catastrophique.

La reprise de l'offensive israélienne le 18 mars, après deux mois de trêve, a de nouveau déplacé des centaines de milliers de Gazaouis.

Selon la Défense civile locale, de nouvelles frappes israéliennes ont fait 24 morts, dont 10 membres d'une même famille tués dans le sud de la bande de Gaza.

Tous les efforts pour parvenir à une trêve par l'intermédiaire d'une médiation de l'Egypte, du Qatar et des Etats-Unis ont jusqu'à présent échoué.

- "Prière pour la paix" de Trump -

A la morgue de l'hôpital indonésien de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, où ont été amenés des Palestiniens tués par une frappe israélienne à Jabalia, le 18 avril 2025 ( AFP / BASHAR TALEB )

A la morgue de l'hôpital indonésien de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, où ont été amenés des Palestiniens tués par une frappe israélienne à Jabalia, le 18 avril 2025 ( AFP / BASHAR TALEB )

Jeudi, le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a annoncé que le mouvement s'opposait à un accord "partiel" avec Israël pour mettre fin aux combats, rejetant de fait une dernière proposition israélienne de trêve.

Selon un dirigeant du mouvement, elle prévoit l'échange de dix otages israéliens vivants contre une trêve de 45 jours, la libération de prisonniers palestiniens détenus par Israël et une autorisation de faire entrer de l'aide humanitaire dans Gaza.

Les discussions butent notamment sur la question d'un désarmement du Hamas et des autres groupes armés à Gaza, exigé par Israël pour mettre à la guerre mais érigée en "ligne rouge (...) non négociable" par le mouvement palestinien.

Entretemps, d'après un calcul de l'AFP à partir des cartes publiées par l'armée israélienne, celle-ci a pris le contrôle d'un peu plus de la moitié de la bande de Gaza pour en faire une zone tampon, où les Palestiniens ne peuvent pas vivre.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Carte de la bande de Gaza montrant les zones contrôlées par l'armée israélienne aux 12 et 13 avril 2025 ( AFP / Omar KAMAL )

Carte de la bande de Gaza montrant les zones contrôlées par l'armée israélienne aux 12 et 13 avril 2025 ( AFP / Omar KAMAL )

Sur les 251 personnes enlevées ce jour là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Israël a déposé vendredi au mur des Lamentations à Jérusalem un message manuscrit de Donald Trump, assurant que le président américain priait pour la paix et le retour des otages.

Ex-gouverneur républicain proche des milieux israéliens pro-colonisation, Mike Huckabee s'est dit honoré de convoyer, au nom du président, "sa prière pour la paix".

- Viande de tortue -

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.691 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.065 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne il y a 18 mois.

"La communauté internationale doit intervenir immédiatement et exercer la pression nécessaire pour mettre fin au blocus injuste imposé à notre peuple dans la bande de Gaza", a affirmé Khalil al-Hayya dans un communiqué diffusé vendredi.

Accusant le Hamas de la détourner, ce que le mouvement palestinien dément, Israël bloque depuis le 2 mars toute livraison humanitaire dans le territoire, où vivent 2,4 millions de Palestiniens.

Des enfants dans un camp de déplacés de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, visé par une frappe israélienne meurtrière selon la Défense civile locale, le 17 avril 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Des enfants dans un camp de déplacés de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, visé par une frappe israélienne meurtrière selon la Défense civile locale, le 17 avril 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Le Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a estimé cette semaine que la bande de Gaza connaissait "probablement la pire" situation humanitaire depuis le début du conflit.

La situation est tellement désespérée que certains Gazaouis se sont résolus à manger de la viande de tortue marine.

"S'il n'y avait pas de famine, on n'en mangerait pas mais il faut compenser avec quelque chose", explique un pêcheur, Abdul Halim Qanan.

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