
( AFP / GABRIEL BOUYS )
Le leader de la grande distribution alimentaire française E.Leclerc a indiqué mardi vouloir réduire de 50% d'ici 2035 ses émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre, qui ont atteint "73,6 millions de tonnes de CO2 en 2023".
E.Leclerc souligne que ces "émissions proviennent principalement des carburants, des produits alimentaires, et des produits non alimentaires" qu'il commercialise.
Interrogé par l'AFP, le groupe précise que le chiffre évoqué "prend en compte les scopes 1, 2 et 3", c'est-à-dire les émissions directes et indirectes.
"En revanche, il n'intègre pas les déplacements des clients", ajoute l'enseigne, expliquant que la méthodologie utilisée (le GHG Protocol, ou Protocole sur les gaz à effet de serre, un cadre de référence pour harmoniser la mesure des émissions carbone) "rend le calcul facultatif".
"Par contre nous les avons calculés et prévoyons de mener des actions sur ce point", assure-t-elle.
Dans la grande distribution, le gros du bilan carbone est à chercher dans les émissions indirectes (scope 3): en amont, la production des emballages de pâtes, du papier toilette, l'élevage et la transformation pour la viande... Et en aval, les nombreux déplacements, plus ou moins motorisés, effectués par les clients.
E.Leclerc a notamment annoncé mardi le lancement d'un indicateur sur "l'impact carbone" des produits qu'il commercialise sous des marques qui lui appartiennent, marques dites de distributeur.
"Il nous faut décarboner toute la chaîne, du producteur au consommateur", a estimé le président du comité stratégique de l'enseigne, Michel-Edouard Leclerc, cité dans un communiqué.
"Plus de 6.000 produits alimentaires" préciseront leurs émissions de gaz à effet de serre, en prenant en compte production de la matière première, transformation, emballage, transport en entrepôts, distribution en magasin et utilisation du produit chez le consommateur.
"Carbon'Info est disponible en ligne dès cette semaine", assure E.Leclerc, qui précise que "42% des camions des transporteurs" de ses coopératives régionales "roulent désormais au HVO100, un biocarburant bas carbone issu de la valorisation des déchets organiques".
Côté produits de marques nationales (Coca-Cola, Nutella, Haribo ou Danette par exemple), qui pèsent pour 20% de ses émissions, E.Leclerc précise travailler avec 2.000 fournisseurs, parmi lesquels 250 concentrent 73% des émissions de l'ensemble. L'enseigne va demander aux plus gros émetteurs "un engagement concret de réduction de leurs émissions".
E.Leclerc revendique 766 magasins et 560 adhérents en France, pour un chiffre d'affaires (hors carburant) de 49,9 milliards d’euros en 2024.
7 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer