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Quelque 1.200 manifestations prévues aux USA et dans six pays
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Première manifestation d'envergure de l'opposition à Trump
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Syndicats, écologistes et groupes LGBTQ devraient y participer
(Actualisé avec détails, TV disponible)
par Jonathan Landay, Nathan Layne et Tim Reid
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Washington dans le cadre des quelque 1.200 manifestations organisées à travers les Etats-Unis à l'occasion de ce qui devrait être, selon les organisateurs, la plus grande journée de protestation contre le président Donald Trump et son conseiller Elon Musk, à la tête du département de l'Efficacité gouvernementale (DOGE).
Les manifestants se sont rassemblés sous un ciel gris autour du Washington Monument malgré le crachin. Les organisateurs du rassemblement ont dit à Reuters que plus de 20.000 personnes étaient attendues sur le National Mall.
Quelque 150 groupes de militants se sont inscrits pour participer à la manifestation, selon le site internet de l'événement.
Des manifestations sont prévues dans les 50 Etats américains, ainsi qu'au Canada et au Mexique. L'un des plus grands rassemblements est attendu sur le National Mall de Washington.
Depuis son retour à la Maison blanche, Donald Trump a opéré une transformation radicale de la politique étrangère et intérieure des Etats-Unis, suscitant les critiques de l'opposition et de manifestants qui entendent exprimer en masse leur mécontentement dans la rue avec le "Hands Off!" ("Bas les pattes!").
"Il s'agit d'une énorme manifestation qui envoie un message très clair à Musk, à Trump, aux républicains du Congrès et à tous les alliés du MAGA (Make America Great Again, NDRL): nous ne voulons pas qu'ils mettent la main sur notre démocratie, sur nos communautés, sur nos écoles, sur nos amis et sur nos voisins", a déclaré Ezra Levin, cofondateur d'Indivisible, l'un des groupes organisant les manifestations de samedi.
Parmi les organisations qui se sont engagées à participer aux manifestations sur le sol américain figure le Service Employees International Union, un syndicat représentant environ deux millions de salariés. L'organisation environnementale Greenpeace et le Human Rights Campaign, le plus important groupe de défense des droits LGBTQ aux Etats-Unis, sont également attendus.
Donald Trump, qui a pris ses fonctions le 20 janvier à la Maison blanche, a signé rapidement une série de décrets et d'autres mesures qui, selon ses détracteurs, s'inscrivent dans le cadre d'un programme défini par le Projet 2025. Cette initiative politique, particulièrement conservatrice, vise à remodeler l'administration fédérale et à consolider l'autorité présidentielle. Ses partisans ont salué l'audace de Donald Trump, estimant qu'elle était nécessaire pour remettre en cause les intérêts établis.
Liz Huston, attachée de presse adjointe à la Maison Blanche, conteste l'accusation des manifestants selon laquelle Donald Trump a l'intention de réduire la protection sociale et le programme Medicaid.
"La position du président Trump est claire : il protégera toujours la sécurité sociale, Medicare et Medicaid pour les bénéficiaires éligibles. En revanche, la position des démocrates consiste à accorder des prestations de sécurité sociale, de Medicaid et de Medicare aux étrangers en situation irrégulière, ce qui entraînera la faillite de ces programmes et des dommages pour les personnes âgées aux Etats-Unis", a-t-elle dit dans un courriel électronique.
Plusieurs centaines de personnes ont déjà défilé samedi dans les grandes villes européennes, comme Francfort à l'appel des "Démocrates à l'étranger", l'organisation du Parti démocrate représentants les citoyens américains expatriés.
A Berlin, des manifestants ont brandi devant une concession Tesla des pancartes appelant les compatriotes américains vivant en Allemagne à protester pour "que le chaos prenne fin" dans leur pays d'origine.
"Restaurez la démocratie", "Bas les pattes sur nos données personnelles" pouvait-on également lire sur des pancartes brandies sur l'Opernplatz de Francfort, ou encore "Tais-toi Elon, personne n'a voté pour toi", un slogan agité à Berlin.
A Paris, environ 200 personnes, surtout des Américains, se sont réunis place de la République avec pour mots d'ordre "Résistez au tyran", "Sauvez la démocratie" ou encore "Les Féministes pour la liberté et pas le fascisme".
Des rassemblements ont aussi eu lieu à Lisbonne et Londres, où plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Trafalgar Square, aux cris de "Bas les pattes du Canada", "Bas les pattes du Groenland" et "Bas les pattes d'Ukraine".
(Avec Daniel Trotta à Carlsbad, Californie, Trevor Hunnicutt à West Palm Beach, Floride, John Irish à Paris, Emma-Victoria Farr, Christian Mang et Frank Simon à Berlin et Francfort, Sarah Young à Londres, rédigé par James Oliphant, version française Claude Chendjou, Gilles Guillaume et Camille Raynaud)
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