Le ministre de l'Economie a fustigé des menaces "totalement inacceptables" visant notamment à perturber le bon fonctionnement des entreprises.
Bruno Le Maire, le 2 mai 2023, à Paris ( AFP / BERTRAND GUAY )
"Qu'est-ce qu'on veut? On veut tuer l'attractivité de la France?" A l'antenne de franceinfo , Bruno Le Maire s'est emporté contre "la casse, la menace, la violence" qui fait planer l'incertitude sur la bonne tenue de plusieurs évènements de la vie économique française dans les prochaines semaines, dont l'assemblée générale de TotalEnergies fin mai . Une tribune signée par une coalition d'associations et de personnalités pour la protection du climat appelle à perturber la grand-messe annuelle du groupe et ses actionnaires, prévue le 26 mai prochain. "Ceci est un avertissement : L'Assemblée générale de Total n'aura pas lieu" , met en garde notamment le texte.
Interrogé sur ce point, Bruno Le Maire s'indigne, déplorant une atteinte à l'image de la France : "Nous sommes aujourd'hui le pays le plus attractif pour les investissements étrangers (en Europe, ndlr)" . Quand un investisseur étranger veut investir en Europe, il se dit je vais venir en France", fait-il valoir. Le ministre évoque notamment la tenue prochaine de "Choose France", "un grand évènement où tous les investisseurs de la planète vont se rassembler pour dire 'Nous allons investir en France'".
"L'autorité doit avoir le dernier mot dans notre pays"
"C'est totalement inacceptable! Les casseurs qui débarquent chez LVMH , dans des assemblées générales, qui viennent perturber le bon fonctionnement des entreprises et la bonne délibération des actionnaires, c'est totalement inacceptable! Il n'est pas acceptable que dans un pays comme la France, une des grandes nations économiques, les entreprises ne puissent pas fonctionner correctement, délibérer correctement. L'autorité doit avoir le dernier mot dans notre pays. La liberté de manifester, oui, pleinement, mais la casse, la violence, la menace, débarquer dans les commerces, les AG, c'est intolérable", a t-il lancé.
Lundi, la façade de la Fondation Louis Vuitton à Paris a été recouverte de peinture, a appris l'AFP auprès de l'organisation environnementale Extinction Rebellion qui a revendiqué cette action, pour dénoncer notamment "l'optimisation fiscale" du groupe LVMH. Extinction Rebellion entendait à travers cette action, viser le groupe de luxe LVMH qu'il accuse d'"optimisation fiscale". "Dans ce contexte social actuel où les Français renoncent à un repas par jour à cause de l'inflation, la santé des grands groupes est indécente", a indiqué le porte-parole.
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