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Comment retirer de l’argent de son assurance-vie sans être imposé ? / iStock.com - sommart
Un abattement fiscal après huit ans
Un Français sur quatre a souscrit une assurance-vie, placement qui trône en seconde position après les livrets d'épargne. La souplesse de ce type de contrats, qui permet un retrait facile et sans taxes des fonds, attire nombre d'épargnants. Ce que l'on sait moins, c'est que les intérêts peuvent être soumis à l'impôt. On ne perd pas le montant de ses économies, mais on prend le risque de diminuer ses gains. En cas de rachat, tous les intérêts sont imposés pendant les 8 premières années du contrat, et ce n'est qu'après cette période qu'un abattement fiscal peut s'appliquer. Il s'élève à 4 600 € pour une personne seule et à 9 200 € pour un couple marié ou pacsé. Il est donc conseillé de patienter pendant 8 ans avant d'effectuer un retrait, et d'investir à deux. Pour savoir quelle somme il est possible de retirer d'un contrat de plus de 8 ans tout en échappant à l'imposition, il suffit de faire une règle de trois en multipliant le montant de l'abattement annuel (4 600 € ou 9 200 €) par le montant total de l'assurance-vie au moment du retrait, puis de diviser cette somme par le montant des gains et intérêts. Un autre moyen d'échapper à l'impôt sur l'assurance-vie est de l'intégrer dans sa stratégie de transmission de patrimoine. Ainsi, les sommes attribuées aux bénéficiaires désignés dans le contrat échappent aux droits de succession : elles restent imposables, mais bénéficient d'un abattement.
Une exonération prévue par la loi dans certains cas
Un article du Code général des impôts prévoit une récupération sans imposition de l'argent placé sur une assurance-vie dans plusieurs situations précises : licenciement, mise à la retraite d'office, cessation d'activité suite à une liquidation judiciaire, invalidité. Ces différents cas de figure peuvent concernant tant le bénéficiaire que son conjoint. Dans le cas d'un licenciement, l'exonération d'imposition ne s'appliquera que si le bénéficiaire perd involontairement son travail et s'il s'est inscrit comme demandeur d'emploi auprès de France Travail. Certaines conditions sont cependant à remplir, notamment de ne pas avoir retrouvé d'emploi avant la fin de la période au titre de laquelle l'exonération s'applique. La mise en retraite anticipée peut également générer une exonération. Quant à l'invalidité, l'exonération ne concerne que les personnes se trouvant dans l'incapacité totale d'exercer une profession, ou celles qui doivent avoir recours à l'assistance d'une tierce personne (classement en 2e ou 3e catégorie par la Sécurité sociale). Une possibilité d'exonération peut également intervenir en cas de dénouement du contrat suite au versement d'une rente viagère. Il faut savoir que, même si le bénéficiaire d'une assurance-vie est exonéré d'impôt, il n'est pas systématiquement dispensé des prélèvements sociaux, sauf dans le cas d'un dénouement du contrat dans le cadre d'une invalidité de 2e ou 3e catégorie de la personne concernée ou de son conjoint.
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