Le français GTT , qui fabrique des systèmes de cuves pour le transport et le stockage du gaz liquéfié (GNL), a annoncé jeudi avoir signé en 2024 "sa deuxième meilleure année en termes de performance commerciale", porté par les projets de construction de méthaniers.

( AFP / SAMEER AL-DOUMY )
Son chiffre d'affaires s'est porté à 641 millions d'euros sur l'année, 50% de plus qu'en 2023 et plus que ce à quoi s'attendaient les analystes selon Bloomberg.
De quoi permettre au groupe de dégager 347,8 millions d'euros de bénéfice net, en hausse de 73%, et au conseil d'administration de proposer un dividende en progression à 7,50 euros par action.
"La croissance de la demande de GNL génère en effet des besoins additionnels de méthaniers", a déclaré Philippe Berterottière, PDG de GTT "à titre transitoire" après la démission de l'ex-DG Jean-Baptiste Choimet début février, cité dans un communiqué.
Sous sa forme liquéfiée, le gaz prend beaucoup moins de place (600 fois moins qu'à l'état gazeux) et peut donc être stocké à bord de navires méthaniers pour être transporté à l'autre bout du monde puis regazéifié dans des usines portuaires avant d'être injecté dans le réseau vers les consommateurs.
Ce gaz est très convoité en Asie ainsi qu'en Europe, qui a dû compenser, depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, le manque de gaz russe, historiquement acheminé vers l'Ouest dans des gazoducs terrestres.
Dopé par cette soif de GNL, le groupe fait état d'un "carnet de commandes élevé", qui correspond à un chiffre d'affaires "futur cumulé" d'environ "2 milliards d'euros" sur les prochaines années.
Au total, GTT recense "72 commandes de méthaniers, 12 commandes d'éthaniers, deux commandes d'unité de regazéification et une commande d'unité de liquéfaction de GNL".
Du côté du GNL utilisé comme carburant, GTT a annoncé jeudi avoir reçu une commande du coréen HD Hyundai Heavy Industries pour la conception des réservoirs cryogéniques de 12 nouveaux porte-conteneurs propulsés au GNL.
Le groupe s'attend en 2025, compte tenu de son carnet de commandes, à un chiffre d'affaires encore en hausse, entre 750 et 800 millions d'euros.
GTT avait annoncé début février 110 suppressions de postes au sein de sa filiale Elogen, spécialisée dans la conception et la fabrication d'électrolyseurs destinés à la production d'hydrogène vert, dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi.
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