France/ArcelorMittal: Les suppressions d'emploi vont peser sur l'industrie, selon Primas information fournie par Reuters 24/04/2025 à 13:33
La porte-parole du gouvernement français a déclaré jeudi que le projet d'ArcelorMittal de supprimer 600 emplois en France allait peser sur l'emploi national et a appelé à mettre en place des mesures de protection de l'acier au niveau européen.
Le groupe sidérurgique européen a annoncé mercredi la suppression à venir d'environ 600 postes en France, invoquant la crise qui frappe l'industrie de l'acier en Europe.
"Un tel plan a des conséquences fortes sur notre souveraineté, sur l’emploi (…) la durabilité de notre industrie. Je pense qu’il faut se mettre autour de la table pour discuter d’un plan avec l’Europe, avec la France, avec ArcelorMittal et l’ensemble de l’acier français", a déclaré Sophie Primas sur Europe 1/Cnews.
"Est-ce que ArcelorMittal renonce à son développement à Dunkerque d’aciérie décarbonée ? Dans quelle mesure on peut préparer l’emploi au maximum et surtout il faut accélérer les procédures au niveau européen de notre marché européen. L’acier, ça fait les canons Caesar”, a souligné la porte-parole du gouvernement, ajoutant que le ministre de l'Industrie Marc Ferracci était "à la manoeuvre" sur le dossier.
"Nous avons un deuxième problème, c’est la surproduction chinoise qui vient bousculer les marchés de l’acier et qui fait que nous sommes décrochés", a ajouté Sophie Primas.
"La France et huit autres pays européens demandent des mesures de protection contre l’acier chinois, on a pris des premières mesures sur des entrées de quotas d’acier chinois mais nous devons aller plus loin et la France est en première ligne."
Sept sites - Dunkerque (Nord), Florange (Moselle), Basse-Indre (Loire-Atlantique), Mardyck (Nord), Mouzon (Ardennes), Desvres (Pas-de-Calais) et Montataire (Oise) - sont concernés par les mesures du sidérurgiste, selon un communiqué du groupe, mais les détails des annonces et des délocalisations n'ont pas encore été présentés aux syndicats.
"On nous a présenté des chiffres assez globaux, des postes qui vont être supprimés et en partie délocalisés. Pour l'instant, il n'y a pas de détails particuliers", a déclaré sur BFMTV Pierre Damiani, membre CFE-CGC du CSE central d'ArcelorMittal.
Une partie de la classe politique a déploré l'annonce du sidérurgiste, notamment à gauche.
"Ce nouveau plan de licenciement est annonciateur de graves menaces pour la sidérurgie française. L’acier doit rester français, c’est une question d’indépendance économique", a ainsi déclaré Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, sur Sud Radio.
(Rédigé par Zhifan Liu, édité par Augustin Turpin et Sophie Louet)