Jacquet Metals anticipe une baisse de ses ventes au troisième trimestre information fournie par AOF 11/09/2024 à 18:21
(AOF) - Les ventes au premier semestre 2024 de Jacquet Metals s’élèvent à 1,074 milliards d’euros, inférieures de 15,5% à celles enregistrées un an auparavant. La marge brute représente 20,9% du chiffre d’affaires contre 22,4 % au premier semestre 2023. Elle s'élève à 225 millions d'euros contre 285 millions d'euros. L'Ebitda courant s'établit à 39 millions d'euros, représentant 3,6% du chiffre d'affaires contre 7,9% au premier semestre 2023. Sur cette période, le résultat net part du groupe s'élève quant à lui à 3,6 millions d'euros contre 49 millions d'euros il y a un an.
Jacquet Metals explique cette performance semestrielle par des conditions de marché marquées par une demande faible sur tous les marchés du groupe et une pression qui reste forte sur les prix et les marges brutes.
Ainsi, la distribution d'aciers mécaniques a été affectée par le ralentissement des activités manufacturières en Allemagne, avec des répercussions sur d'autres marchés tels que les pays de l'Est ou l'Italie.
"La conjoncture ne devrait pas s'améliorer et l'évolution des conditions de marché conduit le groupe à anticiper pour le troisième trimestre 2024 un chiffre d'affaires sensiblement inférieur à celui du troisième trimestre 2023", explique le distributeur d'aciers spéciaux.
Dans un environnement économique qui s'annonce incertain, le groupe s'attachera au second semestre 2024 à la gestion de son besoin en fonds de roulement et de ses coûts et, fort de sa solidité financière, poursuivra sa politique d'investissement et de développement.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.