Marchés : pourquoi des prises de bénéfices avant la BCE ? (CMC Markets)
information fournie par Boursorama 01/12/2015 à 18:41

Les principaux indices européens ont passé la séance dans le rouge en accentuant cette tendance en fin de journée.

Le CAC40 a terminé la séance de mardi 1er décembre en baisse de 0,87% à 4914 points. Le Dax allemand a quant à lui perdu 1,09%. Les opérateurs de marché semblent se montrer prudents à l'approche de la prochaine réunion de la BCE qui suscite des attentes très élevées de la part des investisseurs. L'analyse de Nicolas Chéron (CMC Markets).

Que décembre soit un des mois les plus haussiers en bourse depuis 60 ans, certes, que la BCE soit susceptible d'agir et de soutenir les indices, certes également. Mais n'est-il pas légitime, avec des chiffres économiques en berne publiés ces 48 dernières heures, que les indices européens consolident, après un rallye haussier de plus de 10%, et alors que Mario Draghi informera les opérateurs des nouvelles dispositions de la BCE pour 2016 lors de la réunion de jeudi prochain ?

Le Brésil est en récession et affiche 4.5% de recul de son PIB, la Chine a publié un recul de 4.6% de ses profits industriels, l'ISM Manufacturier américain est à son plus bas niveau depuis juillet 2009 à 48.6, nombreuses sont les raisons qui pourraient avoir fait basculer les indices européens dans le rouge en fin de séance. Toutefois, il s'agit d'une baisse d'à peine 1%, une simple respiration pour le moment.

Pour l'indice français il s'agit d'une simple latéralisation, comme depuis un mois, à l'intérieur d'un canal haussier matérialisant la tendance de fond haussière.

Sur le Dax, la baisse peut paraître plus violente et pourtant elle n'est que proportionnelle. Rappelons que le DAX rattrapait son retard sur ses homologues européens puisqu'encore à 10% de ses plus hauts annuels (contrairement aux autres autour de 5/7%).

Evidemment et par corrélation inverse, l'euro en profite pour reprendre du terrain contre le dollar et passer la barre des 1.06 alors que les plus bas annuels n'étaient plus très loin. La situation n'est-elle pas paradoxale quand l'Europe parle de plus de Quantitative Easing alors que les prévisions d'inflation à 5 ans inscrivent un plus haut annuel ce jour ?

Nicolas Chéron , Stratégiste chez CMC Markets France