Michelin prévoit d'investir davantage aux Etats-Unis face aux droits de douane de Trump information fournie par Reuters 12/02/2025 à 18:55
Michelin a déclaré mercredi que les droits de douane américains de 25% sur les importations en provenance du Mexique et du Canada annoncés par Donald Trump pourraient avoir un impact sur sa stratégie d'approvisionnement et d'investissement et le conduire à investir davantage aux États-Unis.
"On ne va pas désinvestir en Europe pour investir aux États-Unis", a toutefois précisé Yves Chapot, directeur financier, à des journalistes mercredi.
Il a rappelé que le fabricant de pneumatiques, qui a fait état d'une baisse de ses volumes annuels dans l'environnement de marché incertain, avait 35 sites aux Etats-Unis, où il emploie 20.000 personnes.
"C'est un peu plus de 30% de notre chiffre d'affaires, et 70% de ce chiffre d'affaires est fait à partir de production locale", a-t-il ajouté.
Michelin a par ailleurs fait état mercredi d'une baisse de 5,1% de ses volumes de ventes sur l'ensemble de l'année, en ligne avec les attentes, avec notamment le ralentissement des ventes de voitures et de camions neufs en Europe.
Les analystes s'attendaient en moyenne à une baisse des volumes de 5,2% sur l'année à fin décembre, selon un consensus fourni par Michelin.
En Europe, "le contexte économique incertain conjugué à un accès au financement plus difficile a pesé sur la demande de véhicules neufs", précise le communiqué.
Tout en citant un "environnement incertain", le groupe clermontois déclare viser, en 2025, une progression de son résultat opérationnel des secteurs à taux de change constants, ainsi qu'une génération de cash-flow libre avant acquisitions supérieure à 1,7 milliard d'euros.
Les objectifs 2026, tels que présentés en l'année dernière lors d'une journée investisseurs, sont également maintenus.
Michelin proposera par ailleurs un dividende de 1,38 euro par action, en légère hausse après 1,35 euro il y a un an, mais en-deçà des attentes des analystes, qui tablaient sur une moyenne de 1,46 euro par action.
(Rédigé par Mara Vîlcu, avec Gilles Guillaume, Mathias de Rozario et Alessandro Parodi, édité par Augustin Turpin)