Nokia publie une perte inattendue au T1, le titre chute information fournie par Reuters 25/04/2019 à 11:25
25 avril
(Reuters) - Nokia NOKIA.HE a publié jeudi une perte inattendue au titre du premier trimestre, qu'il explique par la rude concurrence dans le secteur des équipements de réseaux, sa principale activité. Le titre chutait de 9,48% à 4,67 euros à la Bourse de Helsinki vers 08h00 GMT après être tombé à 4,5955 euros, son plus bas niveau depuis le 25 octobre.
Il accuse la plus forte baisse de l'indice européen Stoxx 600 .STOXX , alors en repli de 0,38%. "Le lent début d'année 2019 et la faiblesse attendue au premier semestre exercent une pression importante sur l'exécution au second semestre", déclare l'équipementier finlandais dans un communiqué.
Ces perspectives alimentent le scepticisme des analystes financiers sur les perspectives de résultats du groupe. Il faudrait que la marge d'exploitation passe de -1% au premier trimestre à environ 20% au quatrième pour atteindre le milieu de la fourchette des prévisions, relève ainsi Credit Suisse, un objectif qui pourrait se révéler difficile à réaliser selon la banque. Nokia a enregistré une perte d'exploitation de 59 millions d'euros sur les trois premiers mois de l'année contre un bénéfice de 239 millions au premier trimestre 2018.
Les analystes attendaient un bénéfice compris entre 175 et 457 millions d'euros, selon le consensus Reuters. Le groupe a confirmé ses prévisions, annoncées en janvier, d'un marché "stagnant" en 2019, d'un bénéfice par action annuel compris entre 0,25 et 0,29 euro et d'un BPA 2020 situé dans une fourchette de 0,37 à 0,42 euro.
Nokia, concurrent du suédois Ericsson ERICb.ST et du chinois Huawei HWT.UL , souffre depuis des années du ralentissement de la demande des équipements 4G. Il se prépare désormais à un nouveau cycle de mises à niveau des réseaux mobiles, les opérateurs ayant commencé à investir dans des équipements 5G. E
ricsson a fait état la semaine dernière d'un bénéfice d'exploitation meilleur qu'attendu au titre du premier trimestre et prévoit une forte croissance en Amérique du Nord, ce qui l'a conduit à relever ses perspectives pour le marché mondial des réseaux.
Certains analystes estiment que Nokia et Ericsson pourraient profiter des déboires de Huawei, soupçonné par plusieurs pays occidentaux d'être utilisé par Pékin à des fins d'espionnage. Le finlandais a toutefois averti que la concurrence pourrait être rude.
(Anne Kauranen et Tarmo Virki Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Marc Angrand)