Procter and Gamble: les ventes se tassent, les prévisions abaissées information fournie par Boursorama avec AFP 24/04/2025 à 14:52
Le groupe américain Procter and Gamble a enregistré sur les trois premiers mois de l'année un tassement de ses ventes et revu à la baisse ses objectifs annuels, évoquant un contexte "volatil".
Sur la période de janvier à mars, qui correspond au troisième trimestre comptable de l'entreprise de Cincinnati (Ohio), le chiffre d'affaires s'affiche à 19,8 milliards de dollars, en repli de 2% sur un an et en deçà des projections des analystes.
Procter a particulièrement souffert d'un ralentissement de ses produits d'hygiène (-1%), ainsi que d'effets de change défavorables, selon un communiqué.
Très présente hors d'Amérique du Nord, avec près de la moitié de ses ventes à l'international (48%), l'entreprise a subi les effets de la fermeté du dollar au premier trimestre.
Du fait de ces effets de changes, toutes les familles de produits ont constaté un recul, à l'exception du soin, stable.
Toujours au premier trimestre, Procter a pâti d'une érosion de ses marges, partiellement liée à une augmentation de ses coûts d'approvisionnement.
Le bénéfice net se monte à 3,77 milliards de dollars, en légère hausse de 0,4%, en ligne avec les attentes des analystes, selon un consensus établi par FactSet.
Le PDG, Jon Moeller, cité dans le communiqué, a fait état d'un "environnement de consommation et géopolitique difficile et volatil".
"Nous avons procédé à des ajustements de prévisions pour refléter les conditions de marché", a-t-il ajouté.
P&G table désormais sur un chiffre d'affaires stable, alors qu'il anticipait jusqu'ici une croissance comprise entre 2% et 4% pour son exercice décalé, qui s'achèvera fin juin.
Quant au bénéfice net, il n'est plus attendu en hausse que de 6% à 8%, contre une fourchette de 10% à 12% envisagée précédemment.
Le groupe s'attend notamment à une augmentation de ses coûts d'approvisionnement et à des effets de change négatifs.
Les investisseurs ont mal accueilli ces annonces et dans les échanges électroniques préalables à l'ouverture de Wall Street, le titre abandonnait près de 1%.