Taux d'intérêt négatifs : quel avenir pour les banques européennes ? information fournie par Le Revenu 03/09/2019 à 08:18
Le poison lent – et durable - des taux négatifs va imposer aux banques européennes des choix stratégiques. Deux pistes s’offrent à elles, explique Patrick Artus dans une note de Natixis.
La date est cochée dans les agendas de tous les investisseurs.
Le 12 septembre, la Banque centrale européenne devrait adopter, à l’occasion de sa réunion de rentrée, de nouvelles mesures monétaires offensives afin de soutenir des économies de la zone euro chancelantes.
Parmi les mesures attendues figure une nouvelle baisse du taux de dépôt auprès de l’institution francfortoise qui pourrait passer de -0,40 % à -0,50%.
Mais l’accentuation de cette politique monétaire ultra-accommodante fondée sur des taux d’intérêt très bas, voire négatifs, n’a pas que des avantages. Pénalisante pour les épargnants, elle est ravageuse pour les banques de la zone euro. Avec les taux d’intérêts bas, la marge d’intermédiation liée aux prêts recule.
Or, face à la dégradation de la solvabilité et de la rentabilité des fonds propres, il est de plus en plus difficile pour les banques de lever du capital. Ce qui aboutit à une contraction du crédit. Un vrai cercle vicieux.
Dès lors, les banques européennes vont devoir faire évoluer leur modèle souligne Patrick Artus, directeur de la recherche et des études de la banque Natixis.
À la sauce japonaise…Une première voie, dite «à la japonaise», verrait les banques européennes suivre l’exemple des banques nippones qui n’ont eu d’autre choix que de «se transformer progressivement en fonds