Un mois avant la présentation du nouveau plan stratégique, le point d'activité trimestriel d'Atos ne rassure guère le marché
information fournie par Investir 22/04/2025 à 13:00

Le BullSequana XH3000 d'Atos (Crédit: / Atos)

Le redressement opérationnel d' Atos se fait toujours attendre. L'ex-fleuron technologique a en effet signé un premier trimestre 2025 dans la continuité des précédents, avec un chiffre d'affaires en recul de plus de 15% à changes et périmètres constants. Point positif : le groupe basé à Bezons a en revanche réussi à limiter sa consommation de trésorerie. Le nouveau patron, Philippe Salle, aura néanmoins fort à faire pour rassurer les marchés, le 14 mai, lors de la présentation de sa feuille de route pour les exercices à venir.

Atos n'est pas encore sorti de l'ornière. Si l'ex-fleuron technologique s'est offert du répit en bouclant sa restructuration financière en fin d'année dernière, la dynamique commerciale reste contrariée, comme en témoigne le point d'activité émis mercredi pour le compte du premier trimestre. L'activité continue de subir des vents contraires, comme en témoigne le point d'activité émis pour le premier trimestre mercredi. Le chiffre d'affaires ressort en effet à 2,07 milliards d'euros sur la période, en baisse de 15,9% à changes et périmètres constants sur un an, avec un recul presque aussi marqué chez Eviden (-14% à 973 millions d'euros) que chez Tech Foundations (-17,5% à 1,09 milliard). Atos explique que son activité a été affectée « par la baisse des prises de commandes et par les fins de contrats enregistrées en 2024 ».

En léger rebond (+7%) par rapport au premier trimestre 2024, les prises de commandes se sont établies à 1,7 milliard d'euros sur les trois premiers mois de l'année, traduisant un ratio « book-to-bill » de 0,81, « insuffisant pour laisser entrevoir le retour de la croissance à court terme », selon les analystes d'AllInvest Securities. Le carnet de commandes, qui ne cesse de se désemplir, s'élève à 12,6 milliards d'euros à fin mars, soit 1,3 année de chiffre d'affaires - contre 22,3 milliards d'euros (2,1 années de revenus) à fin mars 2022. Ce premier trimestre en retrait rend par ailleurs difficile l'atteinte des objectifs présentés dans le cadre du plan de sauvegarde, qui prévoyait, pour rappel, une décroissance organique des revenus limitée à 1,8% en 2025.

Engagé dans une phase de reconquête commerciale, Atos est en revanche parvenu à limiter sa consommation de trésorerie à 40 millions d'euros au premier trimestre, contre plus de 400 millions un an auparavant. Le groupe désormais dirigé par Philippe Salle dispose ainsi encore d'une liquidité totale de 1,96 milliard, dont 440 millions de facilité de crédit renouvelable non tirée. Le nouveau dirigeant sera très attendu, le 14 mai, à l'occasion du Capital Markets Day au cours duquel il dévoilera la nouvelle feuille de route pour les exercices à venir.

Les perspectives de redressement demeurent toujours trop incertaines, il nous semble préférable de rester à l'écart.

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