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150 euros par mois pour faire vos courses : ce projet de « carte Vitale alimentaire » porté par EELV
information fournie par Boursorama avec Newsgene 21/02/2025 à 13:51
Temps de lecture: 2 min

Une proposition de loi portée par EELV vise à créer une sorte de Sécurité sociale de l'alimentation. (illustration) (PhotoMIX-Company / Pixabay)

Une proposition de loi portée par EELV vise à créer une sorte de Sécurité sociale de l'alimentation. (illustration) (PhotoMIX-Company / Pixabay)

Et si votre carte Vitale vous aidait à mieux manger ? Les écologistes proposent de la créditer de 150 euros par mois pour financer une alimentation saine et locale. Inspirée du modèle de la Sécurité sociale, cette mesure vise à lutter contre la précarité alimentaire et les ravages de la malbouffe. Une idée ambitieuse… mais plutôt onéreuse.

Bientôt 150 euros par mois sur votre carte Vitale pour mieux manger ? C’est la proposition défendue par les écologistes, examinée ce jeudi 20 février 2025 lors de leur niche parlementaire, une journée réservée à la présentation de leurs propres textes à l'Assemblée nationale, rapporte BFMTV .

Concrètement, cette mesure, qui s’inscrit dans l’idée d’un droit fondamental à se nourrir, vise à permettre à chacun d’accéder à une alimentation saine grâce à une aide financière. Il s’agirait d’un versement mensuel de 150 euros, attribué à tous, et utilisable exclusivement dans des commerces et lieux conventionnés démocratiquement, selon des critères sociaux, environnementaux et sanitaires (produits locaux, durables, bons pour la santé…), précise RMC Conso . Un modèle qui s’inspire du système de santé, où les médecins sont conventionnés pour garantir l’accès aux soins.

Des initiatives locales qui fonctionnent

Dans un pays où une personne sur six ne mange pas toujours à sa faim, selon une étude du Crédoc relayée par Capital , cette mesure entend s’attaquer au problème de la précarité alimentaire. Pour y parvenir, les écologistes suggèrent donc, dans un premier temps, d'agir via un soutien aux expérimentations locales.

Plusieurs initiatives ont déjà prouvé leur efficacité. À Bordeaux, par exemple, 150 étudiants tirés au sort ont reçu pendant neuf mois 100 euros en monnaie locale pour acheter des produits dans des magasins partenaires. A Cadenet (Vaucluse), les habitants testent également le dispositif et s'en réjouissent, selon France 3 PACA .

Autre argument des défenseurs du projet : il permettrait de réorienter l’argent dépensé aujourd’hui dans la malbouffe vers les agriculteurs et maraîchers locaux. Car l’alimentation malsaine coûte cher : chaque année, l’obésité pèse 10,6 milliards d’euros sur la Sécurité sociale, et le diabète 8 milliards.

120 milliards d’euros : qui paiera la facture ?

Dernier objectif de cette mesure : sortir de la dépendance aux associations d’aide alimentaire et garantir à chacun une autonomie financière pour se nourrir dignement. Mais pour cela, il faut des fonds. Et le coût du projet, estimé à 120 milliards d’euros, soulève des questions.

Les écologistes proposent un financement partagé, avec 50 % pris en charge par l’État, 25 % par les collectivités territoriales, et 25 % via une cotisation citoyenne volontaire, ajustée selon les revenus. « En fonction des besoins et des ressources », précise le député Charles Fournier sur BFMTV .

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