
La mobilité douce se développe en ville: vélo, trottinette électrique, scooter en libre-service... ( crédit photo : Shutterstock )
Des trottinettes aux vélos en passant par les scooters électriques, les mobilités douces dans les villes prennent de l'importance. Quelles sont aujourd'hui les solutions les plus optimales proposées aux usagers?
Trottinette à la demande: la fin d'une mode?
Plébiscitées en sortie de confinement, les trottinettes en libre-service ont de moins en moins la cote dans les grandes villes. L'interdiction du 31 août 2023 de ces moyens de locomotion à Paris semble avoir freiné leur expansion. À Marseille, quelque 1.500 trottinettes électriques ont été retirées du marché libre-service en 2023. On en trouve encore dans de nombreuses villes comme Agen, Bordeaux, ou Lyon, avec la compagnie Bird ou Lime. Pour louer une trottinette chez Bird, il suffit de télécharger l'application, de rentrer ses coordonnées bancaires et de scanner le QR code de la trottinette pour la débloquer. La mise à disposition de la trottinette est facturée 1 euro , puis 0,14 euro pour chaque minute passée sur l'engin. Différentes formules d'abonnements existent (forfait de déverrouillage mensuel à 3,99 euros pour un nombre illimité de verrouillages pendant les 30 prochains jours, forfait journée à 9,99 euros pour 15 trajets de 30 minutes maximum pendant 24 heures…). Le système est identique chez Lime. Le déblocage de la trottinette coûte également 1 euro , puis 0,20 euro par minute. Pour une course de 20 minutes, les clients déboursent entre 3,25 euros et 4 euros . Tout comme pour Bird, il existe différentes formules d'abonnement.
Vélos à la demande: de plus en plus nombreux pour des trajets efficaces
Depuis le succès du Vélib' parisien, les vélos à la demande se développent un peu partout dans les grandes villes. Selon l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), pour un trajet en ville jusqu'à 5 kilomètres, le vélo est plus rapide que la voiture. Un cycliste roule en moyenne à 15 km/h en ville, contre 14 km/h pour une voiture. Qu'il s'agisse de Vélib' Métropole, VLS à la Rochelle ou V'Lille, le fonctionnement est toujours le même. Il faut d'abord télécharger l'application, puis entrer ses informations personnelles et coordonnées bancaires pour ensuite disposer du vélo. Des formules d'abonnement existent, mais le prix varie en fonction des communes. En règle générale, il va de 50 euros à 100 euros à l'année. La région Île-de-France propose également un service de location sur du moyen ou long terme d'un vélo électrique à travers son service Véligo. Plus de 80.000 Franciliens se sont déjà laissé séduire par le concept. Le coût du service est de 40 euros par mois, frais de réparation compris. Pour un biporteur, il faut compter 80 euros par mois.
Des scooters électriques à partager pour une expérience citadine grisante
Après les vélos électriques, sont arrivés les scooters électriques en autopartage. Ils sont deux à se partager le marché français: Yego, fondé par des Français en Catalogne, et l'Espagnol Cooltra. Celui-ci a récemment racheté l'entreprise Cityscoot et ses 4.000 scooters électriques en libre-service à Paris et dans une quinzaine de villes limitrophes. Pour obtenir un scooter, il suffit de télécharger l'application, d'entrer ses informations personnelles et bancaires pour obtenir un code de déverrouillage du scooter. Les engins sont équivalents à des 50cc, bridés à 45 km/h. Cela permet de rouler en ayant juste le BSR (brevet de sécurité routière). De plus, deux casques sont fournis aux éventuels usagers. La location est facturée quelques centimes d'euro la minute.
Faire du bateau sans permis en ville
Naviguer sur les flots n'est pas l'apanage des villes situées près de la côte. Surtout lorsque l'on n'a pas le permis bateau en poche. Si, à Paris, il est possible de voguer sur les barques des lacs des bois de Vincennes et de Boulogne pour moins de 15 euros , le mieux est de s'aventurer sur la Seine ou le canal de l'Ourcq. L'entreprise Marin d'eau douce, présente à Paris, Meaux, Lille ou Strasbourg, propose ce type d'aventure fluviale. Elle met à disposition des particuliers des bateaux électriques, qui n'exigent aucun permis, et dont la capacité d'accueil va jusqu'à 11 personnes. Les prix varient en fonction de la taille du navire. Ils vont de 45 euros de l'heure pour un bateau de 5 places à 95 euros de l'heure pour un équipage de 11 personnes. La demi-journée (4 heures) varie de 180 euros à 280 euros . Dans les zones portuaires, il est également possible de louer des bateaux électriques sans permis, détenus par des entreprises ou des particuliers, depuis la plateforme Click and Boat. Les citadins profitent ainsi, en restant près du rivage, du soleil et de la mer depuis des navires électriques.
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