Arnaques financières : 3 astuces pour ne pas se faire avoir information fournie par Café de la Bourse 24/04/2025 à 08:30
Les Français sont trop peu informés sur les arnaques financières : 45 % d'entre eux estime avoir une connaissance moyenne voire faible sur ce sujet selon une étude de la Banque de France.
S'ils sont nombreux à chercher conseils et informations auprès des influenceurs finance sur les réseaux sociaux, la Banque de France a décidé de communiquer elle aussi largement sur ce sujet lors de la dernière semaine de l'éducation financière qui s'est tenue du 17 au 23 mars 2025 .
Mais connaissez-vous les principaux pièges à éviter ? Quel est votre niveau de vigilance face aux arnaques financières ? Avez-vous les bons réflexes ? Découvrez dans cet article 3 règles à suivre pour reconnaître les arnaques financières et ne pas tomber dans le piège.
Toujours vérifier l'identité de son interlocuteur
D'abord, avant de faire quoi que ce soit impliquant vos finances personnelles, vérifiez bien l'identité de l'interlocuteur, peu importe qui vous contacte : le service des impôts, votre banque, la Poste, l'assurance maladie, la CAF… et peu importe le caractère urgent présumé de la situation. Il convient de garder la tête froide et de vérifier par vous-même que votre interlocuteur est bien celui qu'il prétend être.
Que vous soyez appelé au téléphone ou bien que vous ayez reçu un SMS ou un mail, il convient toujours de contacter l'organisme dont émane la demande par un autre biais, en vous rendant sur votre espace personnel du site institutionnel, si besoin en contactant un conseiller via le chat du site institutionnel ou en appelant le service client de l'entreprise ou de l'institution, pour vérifier que les demandes qui vous ont été faites ne sont pas le fait d'escrocs mais bien des demandes légitimes.
Ne pas communiquer ses données sensibles
Pour ne pas être victime d'escroquerie, il suffit souvent de respecter ce principe simple : ne jamais communiquer ses données personnelles (nom, adresse et numéro de téléphone, mot de passe, RIB, numéro de sécurité sociale, etc.) à des tiers dont on n'est pas sûr. On en revient donc au point 1, ne pas donner suite à des demandes émanant d'entités sur lesquelles on a des doutes. Attention, personne jamais ne vous demandera votre code de carte bancaire, même votre banque.
Votre banque, mais aussi un courtier ou une plateforme d'exchange crypto pourront néanmoins vous demander lors de l'ouverture d'un compte des renseignements personnels : nom (avec copie de la carte d'identité), adresse (avec justificatif de domicile), téléphone, RIB, origine des fonds, niveau de connaissance en investissement et trading (via des questions auxquelles vous devrez répondre), composition du patrimoine. Ces questions si elles peuvent sembler intrusives sont en réalité une exigence légale à laquelle votre intermédiaire financier doit se conformer, connue sous le nom de procédure KYC (Know Your Customer) qui vise à mieux connaître les clients, réduire la fraude et lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
Faire preuve d'esprit critique face à une offre de placement
Enfin, il est primordial pour éviter les arnaques au placement de savoir raison garder et de faire fonctionner son esprit critique face à des propositions d'investissement plus ou moins louches et souvent très attractives. Demandez-vous en premier lieu sur quoi porte l'investissement ? Comment le gain est-il opéré ? Qui propose ce placement ? Pendant combien de temps peut-on souscrire ? Quel est le risque ? Quel est le potentiel rendement et l'horizon de temps ?
Vous devez impérativement vous montrer vigilant dès lors que le placement concerne un investissement atypique (cheptel, whisky, crypto, etc.). Les escroqueries sont très nombreuses quand il s'agit d'investissements de diversification. Ce qui doit vous mettre la puce à l'oreille dans tous les cas : une difficulté à comprendre le système de rémunération. Si vous ne comprenez pas comment le gain s'opère, soyez sur vos gardes. Ne souscrivez jamais de placements proposés par une entité inconnue. En cas de doute, vérifiez que l'intermédiaire possède bien toutes les accréditations et notamment, s'il s'agit d'un agent financier qu'il figure sur le registre de REGAFI , s'il s'agit d'un organisme d'assurance, qu'il figure sur les registres de l'ACPR et s'il s'agit d'un intermédiaire financier, qu'il figure sur les registres de l' ORIAS . Enfin, faites attention au couple rendement risque. Un risque zéro avec un rendement affiché très élevé, sans blocage du capital est forcément une arnaque. Le placement miracle n'existe pas et un rendement très attractif s'obtient avec une dose importante de risque et un horizon d'investissement long.