Épargne et diversification : faut-il se tourner vers les fonds de dette privée ? information fournie par Mingzi 07/03/2025 à 08:19
Démocratisés par la Loi Industrie Verte, les fonds de dette privée offrent des opportunités de diversification intéressantes. Mais en quoi consistent ces fonds et quels en sont les avantages et les risques pour les investisseurs particuliers ?
Avec la Loi Industrie Verte, les fonds de dette privée s'ouvrent plus largement aux investisseurs particuliers, offrant une alternative aux placements traditionnels. Rendements attractifs, diversification et financement d'entreprises innovantes : ces fonds présentent de nombreux atouts, mais aussi certains risques à bien comprendre avant de se lancer.
Qu'est-ce qu'un fonds de dette privée ?
Un fonds de dette privée est un véhicule d'investissement qui permet de prêter directement de l'argent à des entreprises, en dehors du circuit bancaire traditionnel. En contrepartie, ces entreprises s'engagent à rembourser le capital avec des intérêts, offrant ainsi aux investisseurs un rendement potentiellement attractif.
Ces entreprises sont généralement des PME et des ETI en phase de croissance, des sociétés opérant dans des secteurs innovants ou encore des entreprises en situation de reprise qui ne remplissent pas toujours les critères de financement des banques traditionnelles.
En effet, les PME et ETI en croissance ont souvent besoin de capitaux pour financer leur expansion, le développement de nouveaux produits ou l'ouverture de nouveaux marchés. Les sociétés innovantes et start-ups matures sont des entreprises technologiques ou industrielles ayant un fort potentiel de croissance mais ne générant pas encore suffisamment de bénéfices pour répondre aux critères bancaires classiques. Les entreprises en situation de transmission ou de restructuration peuvent avoir besoin d'un financement pour restructurer leur dette existante ou soutenir leur redéploiement stratégique. Enfin, certains secteurs spécifiques comme l'énergie, l'immobilier ou les infrastructures nécessitent souvent des montants élevés de financement que la dette privée peut venir compléter.
Contrairement aux actions, où l'on devient propriétaire d'une partie d'une entreprise, investir dans un fonds de dette privée signifie prêter de l'argent à une société tout en recevant des intérêts réguliers, souvent supérieurs à ceux des placements traditionnels comme les obligations d'État ou les livrets d'épargne.
Pourquoi s'intéresser à ces fonds ?
Pour les épargnants en quête de diversification, les fonds de dette privée présentent plusieurs avantages. Ils offrent des rendements potentiellement élevés : les taux d'intérêt proposés sont souvent plus attractifs que ceux des produits d'épargne classique. Ils sont une alternative aux placements traditionnels : face à la volatilité des marchés boursiers et aux rendements des obligations classiques, ces fonds offrent une solution intermédiaire.
Quels sont les risques ?
Comme tout investissement, les fonds de dette privée ne sont pas sans risques. Les principaux éléments à prendre en compte sont :
- Le risque de défaut des entreprises : si une société emprunteuse ne parvient pas à rembourser son prêt, cela peut impacter la rentabilité du fonds.
- La liquidité limitée : ces placements sont souvent moins liquides que les actions cotées, ce qui signifie que l'argent investi peut être bloqué pendant plusieurs années.
- L'influence de la conjoncture économique : une hausse des taux d'intérêt ou un ralentissement économique peuvent affecter la capacité des entreprises à honorer leurs engagements financiers.
Comment investir dans la dette privée ?
Entrée en vigueur en octobre 2024, la Loi Industrie Verte facilite l'accès des épargnants individuels aux fonds de dette privée. En effet, cette loi encourage les financements alternatifs pour accompagner la transition écologique des entreprises industrielles, créant ainsi un environnement favorable au développement des fonds de dette privée. Une mesure spécifique a été adoptée obligeant les contrats d'assurance-vie et les plans d'épargne retraite (PER) à inclure un minimum de fonds de private equity. Cette obligation vise à orienter davantage l'épargne des Français vers le financement des entreprises non cotées.