Produits d’occasion: Bientôt un crédit d’impôt pour favoriser les achats de seconde main? information fournie par Boursorama avec Newsgene 12/11/2019 à 11:50
Mettre en place une niche fiscale pour encourager l'achat d'occasion ? C'est l'idée défendue par Antoine Jouteau et Emery Jacquillat, CEO du site Leboncoin et de la Camif. Les deux entrepreneurs proposent la mise en place d'un abattement à l'impôt sur le revenu égal à 15 % du montant des achats de seconde main. La mesure est soutenue par plusieurs ONG françaises.
Acheter d'occasion, c'est bon pour la planète, comme pour votre portefeuille. Si le marché de la seconde main est aujourd'hui en pleine forme, certains proposent d'aller encore plus loin. Antoine Jouteau et Emery Jacquillat, directeurs généraux du site Leboncoin et de la Camif, souhaitent en effet faire adopter un dispositif fiscal en faveur de l'achat d'occasion, rapporte le quotidien Les Echos . Pour les deux dirigeants, la création d'une telle niche fiscale doperait l'économie circulaire.
Jusqu'à 3.000 euros d'économies annuelles
Antoine Jouteau et Emery Jacquillat proposent de créer un abattement à l'impôt sur le revenu égal à 15 % de la valeur des produits achetés d'occasion. Cet avantage fiscal serait plafonné à 3.000 euros par an, soit 20.000 euros d'acquisitions.
Les vêtements et les meubles neufs « éco-conçus » seraient également éligibles à cet avantage fiscal. De quoi intéresser la Camif, qui revend des meubles fabriqués en France. En revanche, les véhicules d'occasion seraient exclus du dispositif. La mesure, coûteuse, pourrait être financée par une nouvelle taxe sur les plastiques non recyclés.
Un coup de pouce pour les réparateurs
« La proposition a un triple profit. Elle dope le pouvoir d'achat, préserve l'environnement et crée de l'emploi en France en aidant les réparateurs » , explique le patron de la Camif. En effet, cet avantage fiscal bénéficierait également aux réparateurs agréés par les éco-organismes. Ces derniers pourront bénéficier d'un crédit d'impôt de 15 % sur leurs achats d'objets d'occasion avant réparation, dans la limite de 3.000 euros par an.
L'idée d'Antoine Jouteau et Emery Jacquillat est soutenue par le Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves). Elle bénéficie également du soutien de diverses ONG, parmi lesquelles Commerce équitable France, Oxfam et le mouvement citoyen Bleu Blanc Zèbre.