Si elle n'est théoriquement pas obligatoire, l'assurance emprunteur est en pratique incontournable lorsque vous contractez un prêt immobilier. Cette assurance permet au prêteur comme à vous de couvrir les risques d'impossibilités de paiement. Si un défaut de paiement survient, votre assurance peut vous proposer deux types de remboursement : forfaitaire ou indemnitaire. Explications.

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L'assurance emprunteur indemnitaire
Si vous faites le choix de cette option, qui est généralement celle proposée par les contrats bancaires, le remboursement que vous percevrez sera proportionnel à votre baisse de revenus et aux indemnités que vous recevrez. Si par exemple, vous êtes couvert par une garantie IPT (invalidité permanente totale) suite à un accident et que vos revenus ont diminué de 80 %, l'assureur ne remboursera que sur cette base de 80 %. Si dans le même temps, la sécurité sociale et/ou des organismes complémentaires vous versent 50 % de votre perte de revenus, l'assureur ne vous donnera plus que le manque à gagner, soit 50 % de votre perte de revenus. Pour 1000 € de mensualité, 400 € seront donc versés par la sécurité sociale et 400 € par votre assurance. Les 200 € manquants restant à votre charge. Si les aides sociales que vous percevez comblent la totalité de vos pertes de revenus, l'assurance indemnitaire est alors supprimée. Cette option peut être intéressante pour les acquéreurs disposant de gros revenus.
L'assurance emprunteur forfaitaire
Plus avantageuse, l'assurance emprunteur forfaitaire est fréquente dans les contrats dits individuels, chez les assureurs indépendants. On parle alors de délégation d'assurance. Sous cette forme, l'assurance n'est pas calculée en fonction de votre perte de revenus ou des indemnités sociales. Elle peut être totale ou basée sur un pourcentage fixé au préalable avec votre assureur (taux de couverture). Dans le même exemple d'une mensualité de 1000 € et dans le cadre d'une IPT, si votre taux de couverture est de 75 %, votre assureur vous remboursera donc 750 €, et ce même si vous percevez par ailleurs des indemnités sociales, qui ne manqueront pas de couvrir les 250 € restants. Dans le cas d'une IPT, l'assurance emprunteur forfaitaire prendra ainsi le relais jusqu'à l'échéance de votre prêt.
À noter
Ces deux types d'assurance s'appliquent aux garanties IPT (taux d'invalidité égal ou supérieur à 66 %), mais aussi IPP (invalidité permanente partielle, entre 33 et 66 %), ITT (incapacité de travail total), ITP (incapacité de travail partiel), temps partiel thérapeutique et en cas de perte d'emploi. Par ailleurs, dans les cas de garantie décès et PTIA (perte totale et irréversible d'autonomie), l'assureur rembourse la totalité du capital restant dû au prêteur en se substituant à l'emprunteur.
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