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L'Union européenne travaille sur une révision de la troisième directive sur les services de paiement. Certaines propositions pourraient faciliter la vie des clients des banques. Quelles sont-elles ?
Pour l'heure, la révision de la troisième directive sur les services de paiement, ou DSP3, n'en est qu'au stade de la proposition. Mais, déjà, plusieurs mesures ont de quoi retenir l'attention. Paiements simplifiés, opérations mieux sécurisées… les nouveautés qui pourraient être introduites avec ce texte devraient faciliter la vie des utilisateurs, tout en réduisant les risques de fraude. Le top 5 des mesures qui pourraient voir le jour.
1. Des libellés d'opérations plus clairs
Sur son ordinateur, son smartphone ou sur un relevé de compte papier, il arrive que certaines opérations soient difficilement identifiables. En effet, l'historique des transactions réalisées par carte bancaire n'est pas toujours clair, faute de libellé explicite. Cela peut être une fraude, et il est donc impératif de faire quelques recherches pour être certain d'avoir bel et bien initié soi-même ce paiement.
Toutefois, bien souvent, cela vient de la différence entre le nom affiché sur l'enseigne, et le nom de l'entreprise, qui lui est affiché sur le relevé de compte. Afin d'éviter ce problème, la révision de la DSP3 devrait enjoindre aux prestataires de services de paiement d'afficher également le nom du commerce sur l'historique des opérations faites par carte.
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2. Le nom du bénéficiaire d'un virement contrôlé de façon systématique
La fraude au faux RIB touche de plus en plus de professionnels et de particuliers. Le principe ? Un escroc fournit un RIB avec ses coordonnées bancaires, mais avec le nom d'un tiers tel qu'une entreprise, un artisan, un bailleur, etc. La victime pense alors réaliser un virement vers la bonne personne, mais la somme est en réalité créditée sur le compte de l'escroc.
Cette arnaque pourrait pourtant être évitée simplement, grâce à la vérification automatique du nom figurant sur le RIB et du nom réel du titulaire du compte. La révision de la DSP3 entend reprendre cette idée, en alertant la personne souhaitant réaliser le virement lorsqu'une discordance est détectée.
3. La possibilité d'utiliser plusieurs techniques d'authentification forte
Pour valider un certain nombre de paiements, à commencer par ceux réalisés sur internet, il est nécessaire de procéder à une double authentification : avec sa carte bancaire, dans un premier temps, et, très souvent, avec son téléphone portable, dans un second temps. C'est ce qu'on appelle l' authentification forte .
Via un code à usage unique ou une validation sur l'application de la banque, cette double vérification permet de limiter les fraudes. Toutefois, elle empêche les personnes qui ne sont pas munies d'un smartphone de réaliser certaines opérations. La révision de la DSP3 pourrait ainsi imposer aux établissements bancaires de proposer une alternative à l'authentification mobile.
4. Une pré-autorisation plus courte et mieux ajustée
Dans le cadre de certains paiements, une pré-autorisation est demandée par le commerçant. C'est par exemple le cas lors d'un plein de carburant ou de la location d'un véhicule. Concrètement, lorsque la carte bancaire est introduite dans le terminal de paiement, une certaine somme d'argent est bloquée, par exemple 150 euros pour faire le plein.
Cette technique permet au vendeur d'être certain d'être payé jusqu'à ce montant. Toutefois, cela peut parfois poser des problèmes. En effet, quel que soit le montant final de l'opération, par exemple 50 euros pour mettre de l'essence, le montant de la pré-autorisation reste bloqué pendant plusieurs jours, parfois même jusqu'à 45 jours ! Grâce à la révision de la DSP3, ces cautions devraient être mieux ajustées en termes de montants, et plus rapidement débloquées.
5. Des retraits d'argent chez les commerçants démocratisés
En principe, il est déjà possible d'effectuer des retraits d'argent liquide chez certains commerçants. Toutefois, la DSP3 pourrait permettre la démocratisation de ce mode de retrait en le rendant possible dans tous les commerces, pour un montant maximal de 50 euros, et sans avoir à réaliser un achat dans le magasin en question.
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