(Pixabay)
Les charges de copropriétés ont bondi ces dernières années. L'association des responsables de copropriété (ARC) a calculé dans 20 grandes villes françaises le rapport entre le prix initial d'un logement en copropriété et son coût de revient, en tenant compte des frais de notaires, des charges et des travaux d'entretien. Dans certaines villes, le prix réel d'un bien dépasse ainsi de plus de 30% le prix affiché.
Le prix affiché d'un bien immobilier n'est pas l'unique critère à intégrer quand il s'agit d'acheter un logement en copropriété. Les acquéreurs doivent aussi tenir compte des charges, qui ont considérablement augmenté ces dernières années.
En dix ans, elles ont bondi en moyenne de près de 40% (39,2 %), selon les chiffres de l'association des responsables de copropriété (ARC). Soit une augmentation quatre fois plus importante que l'inflation qui a été de près de 10% sur la même période, souligne Les Echos .
Les charges ont plus d'impact à Saint-Etienne qu'à Paris
Les propriétaires de ce type de biens doivent payer non seulement les charges courantes mais également les travaux d'entretien et de rénovation, selon l'âge de l'immeuble et son état. Ces dépenses représenteraient environ 35% des charges courantes annuelles, selon l'ARC. « A cela s'ajoutent les obligations d'entretien des parties communes et de rénovation, y compris énergétique, des équipements collectifs » , détaille Les Echos .
Pour s'y retrouver, l'ARC a calculé le coût d'un logement en copropriété en tenant compte des frais de notaire, des charges payées sur 10 ans dans vingt grandes villes du pays. Alors que le prix au mètre carré y est faible (941 euros), Saint-Étienne bat le record. Un logement de 66 m² affiché 62 200 euros en moyenne coûtera réellement 97 251 euros (soit + 56,35 %). En comparaison, à Paris, le coût d'un logement de 62,6 m² passe de 585 497 euros à 667 941 euros, soit une hausse de « seulement » 14 %.
De nombreuses copropriétés en difficulté
Dans quatre autres villes, le rapport prix initial/coût de revient dépasse la barre des 30% : à Nîmes (30,61 %), Le Havre (34,68 %), Reims (31,39 %) et Dijon (31,79 %). A l'autre bout de l'échelle, on trouve Nice (17,23%), Bordeaux (17,27%), puis Lyon (19,25 %), Toulouse (21,40 %).
Face à ces coûts qui font augmenter la facture initiale, de nombreux copropriétaires refusent de voter des travaux collectifs. « Ce qui génère des copropriétés en difficulté qui cumulent des impayés de charges et un vieillissement du bâti et des équipements collectifs » , pointe l'ARC. En quatre ans, l'état financier des copropriétés a ainsi subi une régression de près de 17%, selon l'association.
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