Boostée par la découverte récente d’un gigantesque gisement en Lorraine, la ruée vers l’hydrogène blanc alimente les ambitions d’exploitation à grande échelle de cette énergie décarbonée.

Hydrogène blanc, le pétrole de demain ? -iStock-audioundwerbung
Qu’est-ce que l’hydrogène blanc ?
L’hydrogène blanc, également appelé « hydrogène natif » ou « hydrogène naturel », est une ressource naturelle qui ne résulte pas d’une transformation du gaz ou de l’électrolyse. Naturellement présent dans les sols terrestres, l’hydrogène blanc peut être extrait des sous-sols au même titre que les énergies fossiles et se présente comme une alternative aux énergies issues d’un processus de transformation.
Un gigantesque gisement en Lorraine
Des chercheurs dépêchés en Lorraine pour étudier le méthane du bassin minier ont récemment mis au jour un gisement d’hydrogène de six kilomètres de profondeur. Selon les explorations en cours, le sol lorrain contiendrait près 46 millions de tonnes d’hydrogène natif, soit plus de la moitié de la production annuelle d’hydrogène gris.
Les avantages de l’hydrogène blanc
Le principal avantage de l’hydrogène natif est que, contrairement aux « autres » hydrogènes (gris, vert ou jaune, qui sont fabriqués industriellement), il n’a pas besoin des ressources fossiles pour être produit puisqu’il est issu des phénomènes géologiques et chimiques spontanés. Naturellement renouvelable, il peut donc – en théorie – se renouveler et être exploité sans fin. Le gaz d’hydrogène contient jusqu’à 3 fois plus d’énergie que le pétrole.
Où se trouve-t-il ?
Chaque année, de nouveaux gisements d’hydrogène blanc sont mis au jour à travers le monde. Le plus célèbre est celui découvert par hasard à Bourakébougou au Mali il y a quelques années. Ce puits est exploité depuis 2011. Les gisements océaniques, difficilement atteignables donc exploitables, représenteraient également d’importantes sources d’hydrogène natif. Bien que l’exploitation de l’hydrogène blanc n’en soit qu’à ses débuts, les scientifiques et les professionnels du secteur de l’énergie nourrissent de grands espoirs. À terme, selon eux, les sources d’hydrogène blanc présentes dans les sous-sols terrestres seraient suffisantes pour combler les besoins en énergie de la planète. Dans le viseur des industriels et des gouvernements, qui tentent de mettre au point des techniques d’exploitation pérennes, l’hydrogène natif n’a pas fini de faire parler de lui. Le premier forage est en cours aux États-Unis, dans le Nebraska et une trentaine de permis d’exploration ont été attribués en Australie rien que ces derniers mois. Des gisements sont par ailleurs actuellement à l’étude en Espagne, en Chine, en Finlande et en France.
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