Les entreprises et les administrations publiques sont également concernées par une baisse de patrimoine, encore plus marquée.
( AFP / GAIZKA IROZ )
Le patrimoine des Français a reculé en 2023 pour la deuxième année consécutive, entraîné par la baisse des prix de l'immobilier, selon une étude de l'Insee et de la Banque de France publiée mercredi 11 décembre.
Fin 2023, le patrimoine des ménages français s'élevait à 14.567 milliards d'euros , soit 0,9% de moins qu'à fin 2022. En 2022 déjà, il s'était très légèrement replié (-0,1%), après huit années de croissance ininterrompue. Le rétrécissement du patrimoine est principalement dû à la baisse du prix de l'immobilier : la valeur des biens détenus par les ménages a diminué de 4,7% .
Cette baisse importante a pu être en partie compensée par l'augmentation de leur patrimoine financier net de 8,3%, tiré par la hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne en 2023 qui a élevé la valeur de leurs actifs financiers. C'est cette hausse des taux directeurs qui a renchéri le coût des crédits immobiliers, et a fait chuter la demande puis les prix de l'immobilier dès 2022.
Le patrimoine des entreprises et des administrations en fort recul
Le patrimoine des entreprises a bien davantage décru que celui des ménages en 2023, perdant 10% de sa valeur sur un an pour les sociétés non financières . En sont responsables, d'une part, la baisse des prix des terrains, et d'autre part, la montée du passif financier de ces sociétés.
Le patrimoine des administrations publiques a encore plus largement décru (-27,5%), pour des raisons identiques. Ce dernier reste toutefois supérieur à son niveau de 2021, car il avait fortement progressé en 2022.
En additionnant tous ces patrimoines, le patrimoine national global a décru en 2023 (-4,2%) , une première depuis 2014.
Les prix de l'immobilier ont continué à descendre lors des deux premiers trimestres de 2024 pour commencer à se stabiliser au troisième, selon l'indice Notaires-Insee de référence publié fin novembre.
La décision début juin de la part de la Banque centrale européenne de commencer à réduire ses taux après le très fort ralentissement de l'inflation a été considérée comme un premier facteur de reprise du marché. Mais les acquéreurs restent attentistes , et le nombre de transactions a continué à diminuer au troisième trimestre.
8 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer