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Le château de l’auteur de Vipère au Poing, affiché à 580.000 euros, peine à se vendre
information fournie par Le Figaro 19/04/2025 à 07:00

- Le propriétaire actuel a fait de cette demeure, qui a abrité l’écrivain Hervé Bazin, un musée ouvert au public mais cherche à s’en séparer aujourd’hui, non sans difficultés.

« Les acquéreurs intéressés pour reprendre le musée n’ont pas d’argent et ceux qui ont de l’argent veulent acheter un château sans nuisance ou avec plus de terrain », explique au Figaro Jean-Christophe, le propriétaire du château du Patys, situé à Marans, dans le Maine-et-Loire (49). La propriété de 400 mètres carrés, avec son parc de 6500 mètres carrés, a abrité dans ses murs le célèbre Hervé Bazin, auteur du roman Vipère au Poing . Jean-Christophe a fait l’acquisition du château il y a 8 ans et l’a ouvert au public six mois par an les vendredis, samedis, dimanches et jours fériés, pour faire vivre « l’atmosphère surannée dans laquelle a grandi Hervé Bazin ».

Jean-Christophe, 68 ans, souhaite prendre sa retraite et se séparer de la demeure. Mis en vente il y a deux ans, le château peine à trouver preneur. En 2023, il était affiché au prix de 794.000 euros et était vendu avec le mobilier et la collection d’objets du musée. Aujourd’hui, son prix a été abaissé de 214.000 euros. Il est désormais affiché au prix de 580.000 euros sur le site de l’agence Patrice Besse , mais cette fois le château est proposé à la vente, vide. Les meubles et les objets peuvent être rachetés si le repreneur veut poursuivre l’activité de l’actuel propriétaire, mais sans obligation aucune.

Pas de chambres d’hôtes

Le sexagénaire a refait la toiture, les fenêtres, la plomberie et l’électricité, qui sont aux normes. Le château est comme neuf. La chambre de Folcoche (le surnom - contraction de «folle» et de «cochonne» - donné à la mère terrible de l’écrivain, qui a résidé au château jusqu’à son décès en 1960) fait office de chambre d’ami mais il existe aussi une autre chambre d’ami cachée, plus contemporaine. « Le château est rentable financièrement. La billetterie me fait vivre et permet de rentabiliser la personne qui travaille ici. On compte chaque année plus de visiteurs que l’année précédente. J’ai déjà 20 groupes qui ont réservé pour la saison, soit deux fois plus que l’an dernier », confie-t-il. Mais pour quelle raison le château ne trouve-t-il pas son futur propriétaire ? « Des personnes sont venues visiter le château avec l’idée d’en faire des chambres d’hôtes mais il y a une route départementale à côté, ce qui est pratique pour la visibilité commerciale d’un musée mais pas pour des chambres d’hôtes. Le soir, il n’y a pas un bruit mais en journée, il y a du trafic. Les 9 chambres ne sont pas immenses non plus », souligne le propriétaire des lieux.

De plus, la propriété est spécifique. « Je vis dans un petit 2-pièces au deuxième étage mansardé et contemporain et le reste du château est dédié au musée », avertit le propriétaire. La cuisine est factice, le fourneau ne fonctionne pas et le vieil évier en pierre n’est pas relié à l’eau courante. « Il est possible de créer un office cuisine tout neuf à côté de la cuisine actuelle, agencée principalement pour recevoir le public aujourd’hui », suggère le propriétaire. Une salle d’eau aux normes handicapées et des sanitaires contemporains créés pour le musée sont effectivement aménageables pour implanter une grande cuisine fonctionnelle. Mais ces aménagements peuvent freiner certains acquéreurs. « Une famille nombreuse est venue visiter le château mais a déclaré qu’il fallait casser tout le musée pour créer des chambres supplémentaires et des salles de bains », se souvient-il. Sans avoir besoin de tout refaire, il est possible d’aménager la grange à 3 mètres du château qui fait 40 m² au sol, et 40 m² à l’étage. Reste à espérer que cette nouvelle annonce, avec le château vide, permettra de conclure la vente.

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