
Pour une experte du secteur, cette garantie de perte d'emploi va jusqu'à doubler le coût de l'assurance sur le prêt. (illustration) (Pixabay / geralt)
Les taux de crédits sont toujours bas pour acheter dans l'immobilier, mais les candidats à l'emprunt sont davantage scrutés par les banques. Ces dernières exigent de nouvelles garanties, comme une assurance contre la perte d’emploi. Un produit qui double le prix de l'assurance du prêt.
Les taux des crédits immobiliers proposés par les banques sont toujours au plus bas, mais les conditions d'attributions ont été durcies durant la crise du Covid-19. Ainsi, les banques demandent davantage aux emprunteurs. Pour obtenir un prêt, il est demandé aux profils les plus fragiles, comme ceux travaillant dans des secteurs à risque, de souscrire à une garantie perte d’emploi, indique Le Figaro .
Une assurance très coûteuse
En cas de refus, le demandeur prend le risque de voir son crédit immobilier refusé. Problème : cette assurance est coûteuse, variant de 0,3 à 1 % du montant emprunté en fonction de l'âge ou de la profession de l'emprunteur. Certaines banques proposent par exemple une offre qui revient à payer 50 € par mois pour chaque millier d'euros à assurer.
« Cette garantie double le coût de l’assurance » , résume Sandrine Allonier, experte chez le courtier Vousfinancer. De plus, le déclenchement de cette garantie perte d'emploi est variable, avec des délais de carence parfois longs, allant jusqu'à 90 jours dans certains établissements.
Des conditions drastiques
Il faut, en outre, remplir les conditions d'indemnisation de cette assurance. Les démissions, ruptures conventionnelles et le chômage partiel sont notamment exclus. Il faut de plus être en CDI depuis au moins un an. Enfin, cette garantie ne couvre la perte d'emploi que pour une durée de six mois à un an selon les contrats.
Par ailleurs, si la banque a inscrit la résiliation de la garantie dans les équivalences, l'emprunteur peut se retrouver obligé de trouver une nouvelle assurance, précise Le Figaro . Les banques elles-mêmes reconnaissent que cette garantie « doit être étudiée avec attention » . Un conseil surprenant venant de la part des organismes qui imposent cette même garantie.
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