(Crédits photo : Pexels - David McEachan )
Les zones rurales, délaissées par les Français ces dernières années, enregistrent une poussée haussière. Au détriment des grandes villes.
La nouvelle carte immobilière prend forme. Et le constat est implacable: les prix des grandes métropoles calent et flambent à la campagne où la pression foncière est moins forte. C'est la conclusion du dernier baromètre publié par Meilleurs Agents. Depuis le début de l'année, les prix ont grimpé de 7,4%, selon le spécialiste de l'estimation immobilière. Soit 2,5 fois plus que la hausse des prix des 10 plus grandes villes de France. Conséquence de ce regain d'intérêt pour les petites communes: le prix des maisons n'en finit plus de s'envoler, au détriment de celui des appartements. En un an, il a progressé deux fois plus vite pour les logements individuels (6,2% contre 3,3% pour les appartements).
Mais, contrairement à ce que cette envolée pourrait laisser penser, il n'y a pas eu d'«exode» urbain à ce jour, affirment les notaires de France. Cette tendance ne semble concerner qu'une population limitée et bien définie, souvent des quinquagénaires n'ayant plus d'enfants à charge, désireux de s'installer à la campagne pour télétravailler au calme. « En revanche, ce mouvement pourrait concerner davantage de personnes qui n'ont plus la capacité d'acquérir un bien dans les grands centres urbains », analysent les notaires dans leur dernière note. Les taux bas compensent de moins en moins la cherté des prix. Sans compter que le retour de l'inflation risque de faire remonter les taux et ainsi le coût du crédit immobilier.
Marseille tire son épingle du jeu
Quoi qu'il en soit, ces nouvelles envies, plus ou moins forcées, contribuent au tassement des prix dans les grandes métropoles. Depuis le 1er janvier 2021, ils n'ont progressé «que» d'environ 3% dans les 10 plus grandes villes de France, selon Meilleurs Agents. Pire: à Paris, ils ont très légèrement reculé, de 0,3%, sur la même période. Et de 1,3% sur un an. Les petites comme les grandes surfaces ne sont pas épargnées. Mais les prix des premières (prix en baisse de 1,9% sur un an) plus que les secondes (-0,5%). « La pression immobilière se relâche , fait remarquer le spécialiste de l'estimation immobilière. Début novembre, on ne compte plus que 8% d'acheteurs de plus que de vendeurs. Et les délais de vente augmentent: 64 jours en moyenne, soit 2 semaines de plus qu'au printemps ».
Dans cette morosité ambiante, certaines grandes villes tirent leur épingle du jeu. C'est le cas de Marseille, où les prix de l'immobilier ont grimpé de 5,4% depuis le 1er janvier 2021. « Depuis les confinements, la cité phocéenne attire des Parisiens dans les 4e et 5e arrondissements, mais aussi des Lyonnais et des Bordelais en quête de pouvoir d'achat », explique Louis Dogliani, de l'agence Stéphane Plaza Immobilier Marseille 9. Les prix immobiliers de la deuxième plus grande ville de France sont en effet plus de trois fois moins chers que ceux de la capitale (3362 euros le m² contre 10.377 euros). Dans le top 10, seul Montpellier est aujourd'hui plus abordable.
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