
Parmi les grandes villes, Lyon apparaît comme étant la moins impactée par la pénurie de logements. Illustration. (PhotoMIX-Company / Pixabay)
Selon l’indicateur du spécialiste de la donnée immobilière Yanport, la tension locative s’est à nouveau accentuée dans les 50 plus grandes villes de France et leurs arrondissements. Si de nombreux quartiers de Paris, de Marseille, et plusieurs villes du Sud apparaissent en haut de ce classement, Lyon et certaines villes de l’Ouest restent relativement épargnées par cette situation dégradée.
La crise de l'immobilier, en plus d'entraîner une hausse des loyers, a également pour conséquence de placer de nombreuses villes, en particulier celles étudiantes, en forte tension locative. Afin de la mesurer, Capital a lancé en avril 2023, avec le spécialiste de la donnée immobilière Yanport, un indicateur mesurant l'importance de la pénurie de logements dans 50 grandes villes, trimestre par trimestre. Voici les villes où la situation était la plus dégradée entre avril et juin 2023.
Un marché exceptionnellement tendu
Pour évaluer le niveau de pénurie de logements, Yanport a compilé les offres publiées sur les principales plateformes d'annonces immobilières, qu'elles soient professionnelles ou entre particuliers. En analysant le nombre d'annonces dans la ville, la durée moyenne où l'annonce reste en ligne et la proportion de biens où le loyer a été réévalué, elle a ensuite attribué une note synthétique allant de -10 (tension quasiment nulle) à +10 (saturation totale).
Ainsi, depuis 2016 et le début des analyses, ces notes n'ont jamais été aussi élevées. La tension s'est aggravée partout. Le record est détenu par le XVIe arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône), avec un indice de tension locative à +6,55, contre +3,93 l'an passé. Dans la cité phocéenne, les IIe, IIIe, IVe, VIII, XIe et XIIe arrondissements affichent par ailleurs un indice supérieur à +4. Même chose pour les IVe, VIe, VIIe, VIIIe, XIVe, XVe et XVIe arrondissements de Paris, avec des augmentations sur un an variant entre +2,15 points et +3,71 points. Au-delà, Nice (Alpes-Maritimes), Perpignan (Pyrénées-Orientales), Toulon (Var), Montpellier (Hérault) et Orléans (Loiret) ont également un indice de tension locative supérieur à +4.
Lyon relativement peu impactée
Au bas du classement, la tension locative observée reste malgré tout importante, puisque l'indice le plus faible, à Nantes (Loire-Atlantique), est de +1,87 (+1,03 point en un an). Seuls Brest (Finistère) et le VIIe arrondissement de Lyon ont un indice encore inférieur à +2. Parmi les grandes villes, Lyon apparaît toutefois comme étant la moins impactée en général par la pénurie de logements, avec sept de ses neuf arrondissements (à l'exception du Ve et du IXe) avec un indice inférieur à +2,5.
Comme le rappelle Capital , cette tension locative résulte principalement de la baisse de l'offre. Elle est elle-même liée à la crise de l'immobilier, qui a pour principale cause la remontée des taux de crédit. En parallèle, la demande reste en augmentation dans la plupart des grandes villes, en particulier à la rentrée, dans les villes étudiantes.
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