Entre les centres-villes de grandes agglomérations de plus en plus embouteillés, des pics de pollution sans cesse plus importants et répétés, la question de la mobilité au sein des villes est devenue un enjeu public de première importance. Le gouvernement planche ainsi sur une loi "mobilité" afin d'un côté de désengorger les villes et de l'autre de rendre l'air plus respirable. Il devrait d'ailleurs la présenter au cours du premier semestre 2018.
C'est dans ce contexte que les péages urbains pourraient bien faire leur apparition à Paris, Lille, Lyon, Marseille ou encore Bordeaux. Déjà en place à Londres, Göteborg ou encore Milan depuis plusieurs années, les péages urbains ont permis par exemple de diminuer le trafic en centre-ville de plus de 20% dans la capitale anglaise. Car après avoir tenté de décourager l'automobiliste de se déplacer en voiture (montant du PV de stationnement en très forte hausse, voies circulables réduites...) et d'inciter à la mobilité propre (création de nouvelles lignes de tramways, augmentation de la fréquence de circulation de bus...), le problème n'est toujours pas résolu. Les péages urbains apparaissent alors comme un levier efficace de diminution du trafic et donc de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Tout savoir sur les péages urbains / iStock.com - PeopleImages
Payer pour circuler dans les centres-villes
Le péage urbain consiste pour les villes à mettre en place une redevance, une taxe, un montant forfaitaire dont les automobilistes doivent s'acquitter pour circuler au sein des centres-villes. Le système repose sur un vaste dispositif de caméras intelligentes installées dans les rues, avenues, boulevards et carrefours. Elles scannent les plaques des voitures se déplaçant intra-muros. Suite à quoi le propriétaire se voit recevoir une facture à régler.
Mais le péage urbain pourrait également fonctionner comme à Londres. Dans ce cas, l'automobiliste paye pour une journée de circulation dans la ville. Les caméras quant à elles sont là pour vérifier - toujours par lecture des plaques - que le conducteur s'est bel et bien acquitté de la taxe. Dans le cas contraire, une contravention d'un montant plus élevé lui est envoyée. Pour le moment, aucun montant n'est encore défini. Il appartiendrait aux villes d'en décider. Pour autant, il pourrait s'agir de quelques euros par jour : de 2€ à 5€ par exemple.
Reste que la grogne des automobilistes pourrait contraindre le gouvernement et les collectivités à changer leur fusil d'épaule sur la question et à opter pour une démarche bien plus positive. Au lieu de taxer, il s'agirait de récompenser. La métropole lilloise notamment propose un bonus de 2€ versé à chaque conducteur pour chaque trajet qu'il n'a pas effectué en voiture. Est-ce que cette mesure sera préférée à celle des péages urbains ? Rien n'est moins sûr.
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