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Tout savoir sur les ZFE
information fournie par Boursorama avec LabSense 04/04/2025 à 08:30

Depuis janvier 2025, les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) connaissent un durcissement en France avec l’interdiction des véhicules Crit’Air 3 dans plusieurs grandes agglomérations. Cette mesure vise à améliorer la qualité de l’air, mais elle suscite des interrogations et des adaptations, notamment dans le secteur de la logistique.

Tout savoir sur les ZFE / iStock.com - bpperry

Tout savoir sur les ZFE / iStock.com - bpperry

Des règles différentes selon les villes

Les ZFE, instaurées dans le cadre des lois d’orientation des mobilités (LOM) de 2019 et de la loi Climat et Résilience de 2021, visent à limiter la pollution atmosphérique en milieu urbain. L’objectif est de restreindre progressivement la circulation des véhicules les plus polluants. Depuis le 1er janvier 2025, plusieurs métropoles françaises interdisent la circulation des véhicules classés Crit’Air 3, soit les diesels d’avant 2011 et les essences d’avant 2006. Toutefois, aucune sanction n’est encore prévue avant 2026, laissant place à une « période pédagogique » pour permettre aux automobilistes de s’adapter. Les restrictions varient selon les villes. Certaines agglomérations, comme Bordeaux ou Lille, ont choisi d’interdire uniquement les véhicules sans vignette, tandis que d’autres, comme Strasbourg et Toulouse, ciblent des catégories plus larges. Cette disparité complexifie la compréhension du dispositif pour les automobilistes, qui doivent se référer aux réglementations locales pour éviter d’éventuelles infractions. Actuellement, les seules contraventions concernent le non-port de la vignette Crit’Air, avec une amende de 68 euros.

Un impact majeur sur la logistique urbaine

Si l’objectif principal des ZFE est d’améliorer la qualité de l’air, leur impact sur la logistique urbaine est significatif. La livraison du « dernier kilomètre » (la livraison finale entre la plateforme logistique et le client), qui représente une part importante des émissions de CO2 en ville, est particulièrement affectée. Selon l’Ademe, les véhicules professionnels génèrent un tiers des émissions de polluants atmosphériques en milieu urbain. Les entreprises de transport, notamment les petites PME, rencontrent des difficultés pour renouveler leurs flottes de véhicules et s’adapter à ces nouvelles contraintes. Certaines initiatives visent à limiter ces impacts. À Strasbourg, des expérimentations combinant transport fluvial et livraison à vélo montrent des résultats encourageants. D’autres solutions, comme la mutualisation des livraisons ou l’utilisation de véhicules intermédiaires à faible émission, sont également en cours de développement. Toutefois, ces alternatives nécessitent des investissements conséquents et une réorganisation des infrastructures urbaines.

Un accompagnement encore insuffisant

Le gouvernement et les collectivités locales proposent des aides pour accompagner cette transition. Si le bonus écologique a été revu à la baisse et la prime à la conversion supprimée, certaines métropoles offrent encore des subventions pour l’acquisition de véhicules moins polluants. En parallèle, des plateformes d’information comme zfe.green permettent aux usagers et aux professionnels d’obtenir des conseils sur les démarches à suivre. Les ZFE restent un sujet d’adaptation et de débat. Alors que la France tente de rattraper son retard par rapport à d’autres pays européens, plus de la moitié des agglomérations concernées dépassent encore les seuils de pollution fixés par l’Union européenne pour 2030. La mise en place progressive des restrictions et les ajustements réglementaires à venir devraient continuer d’alimenter les discussions autour de ce dispositif majeur pour la transition écologique urbaine.

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