Trouver un logement à louer est devenu un calvaire ! / iStock.com - mars58
162 % d’augmentation à Paris
Le site internet LocService.fr a publié début janvier son Observatoire de l’offre et de la demande locative dans le parc immobilier privé. Selon les données récoltées en 2023, les loyers ont augmenté de 1,7 % en moyenne sur le territoire. Cela représente un loyer mensuel moyen de 718 euros (charges incluses) pour un logement de 43,6 m2. Si l’on regarde dans le détail, les augmentations varient selon les régions. L’Île-de-France se hisse sans surprise sur la première place du podium avec une augmentation moyenne de 77 %. Au niveau des villes, Paris atteint des sommets avec une hausse de 162 % pour les nouveaux baux. À noter : Pour rappel, la hausse annuelle des loyers est encadrée par une clause du bail en cours. Cette dernière est plafonnée par l’Indice de référence des loyers (IRL) publié par l’Insee chaque trimestre. L’IRL est quant à lui calculé à partir de la moyenne de l’évolution des prix à la consommation hors tabac et hors loyers sur les 12 derniers mois.
Un marché déréglé
L’inflation, l’augmentation des prix de l’immobilier et des taux ou encore le DPE et l’interdiction progressive de la location des logements classés G, F ou E (passoires thermiques) comptent parmi les facteurs qui impactent lourdement l’offre locative partout en France.
Le podium des villes tendues
Toujours selon le baromètre de LocService.fr, Rennes est la ville qui subit la tension locative – ratio entre le nombre de candidats locataires ciblant une zone et le nombre d’offres de locations – la plus importante, avec un score de 9,79 sur 10. Ces chiffres s’expliquent par une offre de logements lacunaire et une très forte demande étudiante. De plus, malgré des développements récents, le parc locatif rennais est relativement vieillissant. Le DPE et l’interdiction de location des logements classés G, F et E à partir de 2025 impactent donc les bailleurs privés, qui préfèrent bien souvent mettre leur bien en vente plutôt que d’effectuer les travaux de rénovation énergétique. Les deux autres villes françaises dans lesquelles il est très difficile de trouver un logement sont Lyon et Annecy. Les scores de tension locative y sont respectivement de 9,76 et 8,83 sur 10.
Une amélioration en vue ?
Le nouveau mode de calcul du DPE devrait cependant redonner un peu d’air au marché locatif dans les prochains mois. Selon le gouvernement, la note de 140.000 logements locatifs issus du parc privé devrait monter d’une à deux places et ainsi les sortir des catégories F et G.
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