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Vacances d'été : quel impact l'inflation aura-t-elle sur le prix de votre trajet ?
information fournie par Le Figaro 01/07/2022 à 13:54

(Crédits photo : Wikimedia Commons - Raimond Spekking )

(Crédits photo : Wikimedia Commons - Raimond Spekking )

Cette année, prendre la voiture coûtera plusieurs dizaines d'euros de plus en carburant qu'en 2021.

Top départ pour les vacances d'été : en ce premier week-end de juillet, de nombreux Français vont prendre la route pour se rendre sur leur lieu de vacances. Mais les semaines à venir, chéries des ménages, seront cette année ternies par l' inflation . Dès le départ, les consommateurs ressentiront cette dynamique. Et pour cause : l'explosion des prix des carburants rendra le voyage en voiture particulièrement coûteux.

Prenons un trajet de Paris à Marseille, de 775 kilomètres environ. En moyenne, l'Ademe estime qu'en 2020, un véhicule neuf essence consommait, en moyenne, 6,8 litres pour 100 kilomètres, contre 5 litres pour un véhicule neuf diesels. En reprenant les prix moyens des carburants - gazole, d'un côté, SP95-E10 de l'autre - le 25 juin 2021 et le 24 juin 2022, on peut dès lors, par un rapide calcul, estimer les différences de prix. Évidemment, chaque montant doit être multiplié par deux pour un aller-retour.

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En un an, par exemple, un automobiliste se rendant de Paris à Aix-en-Provence en véhicule consommant du diesel dépensera ainsi 26,5 euros de plus, pour le même trajet, et 53 euros supplémentaires pour un aller-retour. Une augmentation substantielle, de l'ordre de 49%, sur douze mois.

Essence, diesel : quelles différences de prix sur le même trajet entre 2021 et 2022 ?

Autre exemple : un ménage roulant entre Lyon et Toulon dans un véhicule essence devra débourser 13,12 euros de plus. Sans surprise, plus le trajet est long, plus l'augmentation sera marquée, jusqu'à dépasser 30 euros pour trajet entre Lyon et le Finistère, pour un voyage entre Marseille et Le Touquet ou entre Paris et la Côte d'Azur, vers Nice ou Cannes.

Le péage est plus cher

Ces chiffres, qui ne sont que des moyennes, dépendent évidemment de facteurs comme la consommation du véhicule ou son ancienneté. Mais l'addition ne s'arrête pas là : les péages ont aussi vu leur prix augmenter, en février dernier, de 2,05% pour le réseau APRR, 1,89% pour le réseau Cofiroute et 2,19% pour le réseau ASF. Vous comptiez acheter un sandwich et boire un petit café pour vous détendre sur une aire d'autoroute ? Rebelote : les prix des produits alimentaires ont fortement augmenté ces dernières semaines, jusqu'à prendre le relais de l'énergie.

Tout compris, le trajet en voiture risque donc d'être lourd pour le portefeuille. Maigre consolation : la remise au litre accordée par l'exécutif sera prolongée en août et elle peut être complétée selon les revendeurs de carburants, par exemple via des bons d'achat chez certaines grandes surfaces ou par une ristourne additionnelle chez TotalEnergies .

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Peu d'alternatives possibles

Face à la flambée des prix des carburants, les voyageurs peuvent être tentés de recourir à des alternatives. D'abord, partir à l'étranger en voiture peut être une bonne affaire, le plein étant moins cher dans de nombreuses nations, en particulier en Europe de l'est. La palme revient à la Hongrie, où le litre de SP95 est à 1,226 euro. Soit près d'un euro de moins que dans l'Hexagone. À l'inverse, traverser les Pays-Bas, la Grèce, le Danemark ou la Finlande sera particulièrement onéreux.

Le train lui aussi touché par l'inflation

Autre possibilité, le voyageur avisé pourra peser le pour et le contre d'une substitution de la voiture par le train ou l'avion, pour éviter le plein d'essence tant redouté. Attention toutefois, ces moyens de transport sont également touchés par l'inflation frappant de plein fouet l'énergie. Toujours selon l'Insee, le transport ferroviaire de passagers par train a ainsi vu ses prix bondir de 8,7% sur trois mois et 12,1% sur un an. Un constat vigoureusement contesté par la SNCF , qui s'appuie sur une méthodologie différente.

Le prix de l'avion a bondi

L'avion n'est pas non plus épargné : les prix des billets intérieurs ont bondi de 14,2% sur trois mois, selon l'Insee, quand ceux des billets internationaux ont explosé de 18,5% sur la même période. Sur un an, les hausses s'établissent respectivement à 12% et 22%. Un constat sans appel, partagé par la Direction générale de l'aviation civile, qui relevait, mi-juin , une flambée des prix de près de 20% sur un an, en mai, tous types de trajets confondus.

Hôtels et restaurants sont aussi plus coûteux

Et ce n'est malheureusement pas fini. Une fois arrivés sur le lieu des vacances, les consommateurs risquent également de déchanter en voyant la facture, plus lourde que les années précédentes. Les prix dans les services ont accéléré, selon l'Insee. En mai, sur trois mois, les prix des hôtels, auberges et hébergements similaires avaient pris 13,6% et ceux des centres de vacances baissaient de 1,4%, au contraire. Côté restaurants, l'addition est, là aussi, salée, en hausse de 1,6% sur un trimestre et de 4,3% sur un an. Faire appel à un tour-opérateur pour planifier ses vacances sera aussi coûteux : les séjours tout compris ou circuits organisés ont aussi fait flamber leurs tarifs, de 30% en trois mois et 24% en un an. Une chose est sûre : cette année, les vacances coûteront plus cher, une raison supplémentaire pour en profiter autant que possible.

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